1er janvier 2018
Pourquoi ne pas commencer l’année 2018 avec un poète ?
Et pourquoi pas avec Guillaume Apollinaire et Le Pont Mirabeau ?
Nous y retrouverons le temps qui passe, celui-là même que l’on a fêté si joyeusement le 31 décembre à minuit sur toute la planète !
Sous le pont Mirabeau coule la Seine
Et nos amours
Faut-il qu’il m’en souvienne
La joie venait toujours après la peine
Vienne la nuit sonne l’heure
Les jours s’en vont je demeure
Les mains dans les mains restons face à face
Tandis que sous
Le pont de nos bras passe
Des éternels regards l’onde si lasse
Vienne la nuit sonne l’heure
Les jours s’en vont je demeure
L’amour s’en va comme cette eau courante
L’amour s’en va
Comme la vie est lente
Et comme l’Espérance est violente
Vienne la nuit sonne l’heure
Les jours s’en vont je demeure
Passent les jours et passent les semaines
Ni temps passé
Ni les amours reviennent
Sous le pont Mirabeau coule la Seine
Vienne la nuit sonne l’heure
Les jours s’en vont je demeure
1912 – Apollinaire a trente- deux ans.
Il enregistre son poème le 24 décembre 1913 : Le Pont Mirabeau
… On entend un second poème, Marie (Marie Laurencin) où sa voix est plus naturelle et plus émue. L’amour s’en est allé.
(…)
Je passais au bord de la Seine
Un livre ancien sous le bras
Le fleuve est pareil à ma peine
Il s’écoule et ne tarit pas
Quand donc finira la semaine
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Le 9 mars 1918 – mort d’Apollinaire
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Naïve apostille de l’ingénue
Le temps passe*, à Paris, comme partout sur notre planète …
♥ Nous sommes tous de passage … c’est ce lien fraternel qui nous donne le devoir de penser ensemble à l’avenir de la jeunesse du monde.
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*Henri Gougaud – Paris ma rose –