Qui laisse sortir les lycéens pour qu’ils fument sur les trottoirs ?

1er mars 2011

Note complétée le 29 décembre 2011  


Prologue ♥ pour les futures mamans et ♥ leurs futurs bébés

« Dans les maternités, il faut compléter systématiquement l’interrogatoire des futures mères sur leur tabagisme par un dosage du monoxyde de carbone (CO) dans l’air expiré, car ce dosage objective le niveau de tabagisme auquel la femme enceinte a été exposée.
Le taux de CO dans l’air expiré est fortement corrélé au poids à la naissance, à la durée de la gestation, donc à la vulnérabilité du nouveau-né, au périmètre crânien qui est un indicateur du développement cérébral et aux troubles du rythme cardiaque du fœtus.
Il accroît les risques au moment de l’accouchement, période où le fœtus à particulièrement besoin d’être correctement oxygéné pour supporter son passage de l’utérus maternel à la vie aérienne extra-utérine. Ultérieurement, chez le nourrisson qui a été intoxiqué in utero, on observe une augmentation  du risque d’infection respiratoire
. »(Rapport sur le tabagisme coordonné par Maurice Tubiana mai 2009  Académie Nationale de Médecine)

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Qui laisse sortir les lycéen(ne)s pour qu’ils et elles  fument sur les trottoirs pendant les interclasses ?
Qui laisse enfreindre les lois de santé publique sur l’interdiction du tabagisme dans les établissements d’enseignement : «lieux d’exemplarité, de prévention et d’éducation à la santé» * ?

L’Assemblée nationale ? Le Sénat ? Le Président de la République ? Le Premier ministre ? Le ministre de  l’Éducation nationale ? Le ministre de la Santé ? Le Conseil constitutionnel ? Le Conseil d’État ? Les proviseurs ?  Le rectorat ?  Les conseils d’administration des lycées  ? Les représentants élus des  associations de parents d’élèves ? …? …?

Pourquoi laisse-t-on perdurer depuis 1991 et depuis 2006, un tel détournement de  l’esprit des lois  interdisant  de fumer dans un établissement scolaire  ?
Quelle est cette tartufferie qui voudrait que fumer sur le trottoir ne soit pas aussi nocif que fumer dans la cour ?
Quels sont ces cyniques qui laissent s’installer chez  les lycéens une redoutable  dépendance,  à laquelle s’accrocheront facilement d’autres dépendances [cannabis, alcool, cocaïne etc.],  sans jamais s’interroger sur  leur part de responsabilité ?

                 Est-ce un aveu d’impuissance et de soumission face aux actionnaires milliardaires de l’internationale capitaliste tobacco et cie ?
                 Est-ce par indifférence ?  par négligence ?  par lâcheté ?  par démagogie ?  par penchant libertaire ?  par malveillance ? Est-ce par l’incapacité d’anticiper le devenir de ces jeunes ?  par ignorance  ? par déni des acquis de la recherche médicale et des chiffres de la mortalité  [ 10%  de malades atteints d’un cancer du poumon à métastases survivent ] ?

Ne savent-ils pas qu’au bout de 25 ans de tabagisme, [ prix : 50 000 à 100 000  euros]  les lycéen(ne)s de la loi Evin et de la loi Bachelot, commenceront à avoir  la voix rauque, une toux persistante, l’organisme asphyxié par le monoxyde de carbone, le souffle court,  les problèmes cardiaques, et  à bas bruit, le cancer – annoncé sur le paquet ?

                          Disent-ils : «  Il faut bien mourir de quelque chose « ,  ceux qui laissent sortir les lycéens pour qu’ils  fument sur les trottoirs pendant les interclasses ?

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Le décret n° 2006-1386 du 15 novembre 2006 (publié au JO du 16 novembre 2006), fixant les conditions d’application de l’interdiction de fumer dans les lieux affectés à un usage collectif, modifie les dispositions réglementaires du code de la santé publique prises pour l’application de la loi n° 91-32 du 10 janvier 1991 relative à la lutte contre le tabagisme et l’alcoolisme.
L’interdiction, à partir du 1er février 2007, de fumer dans les lieux affectés à un usage collectif concerne tout particulièrement les établissements d’enseignement et de formation. En effet, ceux-ci, de par leur vocation même, se doivent d’être des lieux d’exemplarité, de prévention et d’éducation à la santé.»
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Info    Un joint de cannabis  jusqu’à 5 fois plus nocif qu’une cigarette :
… »La consommation de cannabis est associée à une dégradation du fonctionnement des bronches, avec obstruction respiratoire, ce qui sollicite davantage les poumons. Les fumeurs de joint souffrent de respiration sifflante, de toux, d’oppression de la poitrine, d’expectorations.
Cette étude [de l’Institut de recherche médicale de Nouvelle-Zélande], publiée dans la revue spécialisée Thorax, a été réalisée sur 339 patients adultes répartis en quatre groupes : les fumeurs de cannabis, les fumeurs de tabac, les fumeurs de tabac et de cannabis, et les non-fumeurs. Chaque participant a été soumis à des examens de tomodensitométrie des poumons (scanner à rayons X assisté par ordinateur) et à des tests respiratoires.
L’équivalence entre un joint et « 2,5 à 5 cigarettes » est cohérente avec les niveaux de goudron et de carboxyhémoglobine qui sont de trois à cinq fois plus élevés pour un joint que pour une cigarette. La carboxyhémoglobine est une forme d’hémoglobine associée au monoxyde de carbone qui est un gaz très toxique.  (Lemonde.fr avec Reuters 31.07.2007)

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