Lui, président … comme dans la fable

Note mise à jour le 14 novembre 2013 :
♦Lui, président- comme la grenouille de la fable, s’ enfle toujours ; il est  à 85 % d’impopularité en novembre 2013.♦

♦♦♦

Quelle mouche a donc piqué M. Hollande, un soir d’été 2013 en son pavillon de la lanterne  à Versailles ?

 La mouche de l’ivresse du pouvoir absolu ? La mouche qui avait déjà  piqué tous les monarques du château  ?

M. Hollande pense qu’il n’a pas besoin du vote du parlement de la République pour bombarder Damas…et il s’enfle…
M. Hollande pense qu’ il n’a pas besoin du vote du parlement européen. .. et il s’enfle…
M. Hollande pense qu’ il n’a pas besoin du vote du Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations Unies. .. et il s’enfle… 

Il pense que « Lui, président »,  a le droit de vie et de mort sur la population civile syrienne… et il s’enfle… 

M. Hollande  est tellement sûr de sa majorité PS-EELV,  tellement  ivre de son pouvoir … et il s’enfle…  
lui, le modeste
secrétaire de  parti
, jamais ministre d’aucun gouvernement PS… et il s’enfle…
lui, hissé à la plus haute magistrature de l’État, par les primaires du PS, parce que  le rival favori Dominique Strauss-Kahn s’était disqualifié honteusement dans une chambre d’hôtel à New York… et il s’enfle…

Lui, président Hollande, telle la grenouille de la fable pense qu’il peut se faire aussi gros que le bœuf G. Bush  qui fit bombarder Bagdad en 2003 et que le bœuf B. Obama qui rêve de faire aussi mal en 2013… et il s’enfle…

Lui, président,
suit derrière le républicain Bush et derrière le démocrate Obama,  le vert étendard de l’Arabie Saoudite qui arme les rebelles salafistes syriens et il s’enfle…

Lui, président, se range servilement derrière la bannière au sabre de l’islam djihadiste et il s’enfle…

♠Lui,  président brandit la torche qui réduira en cendres tout espoir de liberté et de démocratie pour la population syrienne martyrisée – musulmane comme chrétienne – et il s’enfle…

Lui,  président de l’«après Lui le déluge», veut mettre  au pouvoir à Damas un gouvernement salafiste pro-saoudien   et il s’enfle…  pour bombarder … avec  l’argent de nos impôts* …   

Lui, président, serait plus sage  – au lieu de s’enfler chaque jour davantage pour atteindre  77 % d’impopularité en septembre 2013  – de  méditer la morale de Jean de La Fontaine et de songer au sort  de la grenouille** :

« La chétive pécore s’enfla si bien qu’elle creva.»

 

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*Le président et son grand vizir Fabius le riche, seraient-ils du PS comme Parti Saoudien ? parce que le PS comme Parti Socialiste de Jean Jaurès est mort depuis longtemps.

** Apostille du 3 janvier 2014 – Selon Confucius :

« L’enflure creuse, la prétention vide et l’incompétence pompeuse s’accordent mal avec la bonne volonté.»

 

Gaza, un temps de plomb

17 janvier 2009

         Soixante ans après la création de l’État d’Israël, en décembre 2008, le territoire palestinien de Gaza est sous les bombes de « Plomb durci ».  La couleur du temps me fait relire  Chant de saison de Paul Eluard et Chant d’automne de Charles Baudelaire.  

                  Chant de saison

Aux plateaux cernés de nuages
Comme aux derniers sentiers du jour
Les apparences se dispersent
Mains de peines et mains de joies
Sous l’ancien ciel ce faux bijou
Se ferment pour se réchauffer

Glaciers et brumes redoutables
Miroirs brouillés de l’inhumain
Les yeux qui furent l’équilibre
Regardent à travers leurs larmes
Le soleil vêtu de haillons
Comme un oiseau dans des chardons
……………
Sur la terre désenchantée
Plus rien à vaincre que le temps.
Paul Eluard

                  Chant d’automne

Bientôt 
 nous plongerons dans les froides ténèbres ;
Adieu, vive clarté de nos étés trop courts !
J’entends déjà tomber avec des chocs funèbres
Le bois retentissant sur le pavé des cours. 

Tout l’hiver va rentrer dans mon être : colère,
Haine, frissons, horreur, labeur dur et forcé,
Et, comme le soleil dans son enfer polaire,
Mon coeur ne sera plus qu’un bloc rouge et glacé.
(…) Charles Baudelaire

Lire aussi le poète Mahmoud Darwich 

                                                Mars 2009

Coup de cœur pour le livre Les Palestiniens d’Elias Sanbar
La photographie d’une terre et de son peuple de 1839 à nos jours   2004  Editions  Hazan. L’introduction d’Elias Sanbar, Hors du lieu, hors du  temps, est un hommage rendu à sa terre natale, un hommage comme ceux qui vous nouent la gorge et vous font monter les larmes aux yeux.

                 Photos de Gaza, la ville nouvelle p.56  et de Gaza, la vieille ville p.96 faites par Francis Frith en 1857.    A quand  les prochaines photos de paix dans l’Etat palestinien ?

                  » Closed zone «   Le blocus de Gaza par l’armée israélienne en animation  
 

 film  produit par l’ONG israélienne Gisha/   L’animation  est  de Yoni Goodman, directeur de l’animation de  » Valse avec Bachir « . Le personnage du film est  » un peu enfant, un peu adulte, un peu arabe et un peu juif  » explique-t-il dans le making of de Closed zone.                                                              

                        Récits du temps de plomb   par des conscrits israéliens

 

Le droit de vivre en paix

Octobre 2008 -et pendant deux mois- sur Arte.tv, un documentaire quotidien :

           Gaza  Sderot        la vie malgré tout        

                            la vie à Gaza (Palestine) et la vie à Sderot (Israël) 

Deux vidéos par jour qui ouvrent une fenêtre sur des destins douloureusement entrecroisés depuis 1947/ Partage de la Palestine et 1948/ Création de l’Etat d’Israël.

Six voire sept générations déjà ont vécu et/ou vivent sans la paix.

Echec massif  des dirigeants politiques et de l’ONU qui s’accompagne d’un souverain mépris pour celles et ceux qui souffrent toujours plus. 

Echec des lois et de la morale des trois monothéismes quand elles inspirent crimes et violences.

Echec de la pensée démocratique quand sont bafoués quotidiennement les droits de l’homme et de la femme.

Sur quel(s) livre(s) est-il écrit que seule la guerre est bonne pour l’humanité ? 

La jeunesse du monde n’a besoin que de paix.

      

NB Le mercredi 10 décembre 2008, jour du soixantième anniversaire de la Déclaration des droits de l’homme fut un jour sans vidéos. /   Cf ma note  Stéphane  Hessel  Son plus mauvais souvenir de militant des droits de l’homme 15.12.08 

” Le Sel de la Mer ” ou vivre libre en Palestine

  Le Sel de la Mer* ( Milh hadha Al-Bahr ) le dernier film d’Annemarie Jacir, est tellement proche de la réalité par son sujet comme par ses conditions de tournage qu’il est déjà une page d’histoire de la Palestine.

 Est-ce pour cela que la jeune réalisatrice palestinienne exilée en Jordanie s’est vue refuser par l’Etat d’Israël, l’autorisation de venir avec toute son équipe pour une première mondiale en avril 2008 dans le camp de réfugiés d’Amari, à Ramallah ?

 Après avoir écarté les écrivains et poètes israëliens en langue arabe du Salon du Livre de Paris, l’état d’Israël boucle donc la politique culturelle en Palestine, comme il a déjà bouclé la circulation des personnes par des murs **, des grilles, des barbelés et six cents points de contrôle.

 Avec lucidité et dignité, Annemarie Jacir évoque le poète Mahmoud Darwich et cite «  l’un de ses vers [qui] semble d’ailleurs résumer l’esprit du film :  » La route vers la maison est plus belle que la maison elle-même. « ***  

                                                                              

 * Entretien avec Annemarie Jacir pendant le Festival de Cannes 2008 en présence de Suheir Hammad (Soraya) et de Saleh Bakri (Emad)                                                            

  Le Sel de la Mer (Bande Annonce)

** (Re)voir l’excellent documentaire de S. Bitton : Le Mur

*** Propos recueillis par Mathilde Blottière (Télérama n° 3060)   

 Octobre -novembre- décembre 2008  sur Arte.tv       Gaza  Sderot   la vie malgré tout

                                                                                       

Salam Shalom

Note du 25 décembre 2007 à 21 h

Quel temps faisait-il ce samedi 29 novembre 1947 à New York  ? Peu importe à vrai dire,  mais ce fut le jour du vote du Plan de Partage de la Palestine et le déclenchement d’un vent de tempête qui  brise  des vies depuis trois générations. La cruelle diplomatie internationale de 1947 n’ayant pu concevoir l’installation du «septième million» * survivant du drame de la Shoah, qu’au prix de l’exode, des souffrances et des humiliations de 800 000 Palestiniens.

Des 45% de la Palestine sous mandat britannique qui furent attribués aux Palestiniens, en 1947,  il ne reste plus que 22% – densité 612 hab/km2  (environ la superficie du département d’Indre- et- Loire – densité 90 hab/km2). 22%, serait-ce encore trop ?

Shalom Salam, deux mots magnifiques pour dire la paix en hébreu et en arabe, deux mots magnifiques de la belle famille des langues sémitiques, deux mots magnifiques pour deux peuples si proches, filles et fils d’une même terre que l’on dit « trois fois sainte et sacrée».

Mais deux mots encore inaudibles, alors que les solutions concrètes existent. Il suffirait que cesse le vacarme des armes,  que s’arrêtent les machines qui  construisent un mur et des colonies, pour que l’on entende enfin la voix des Justes israéliens et palestiniens**, la voix de ceux  qui oeuvrent  inlassablement pour la paix, pour l’avenir de leurs enfants… ailleurs qu’en enfer.

     

 *Titre du livre et du film de Tom Seguev 

** la voix de ceux qui œuvrent inlassablement pour la paix comme   La Paix Maintenant.