Hollande, la reine et la flaque d’huile …

3 avril 2017  –   13 avril 2017  (relire Utilité du Beau de V. Hugo)

 

… ou comment l’ « art contemporain«  a fait « rigoler » un président et sa compagnie royale …

F. Hollande et la reine Sonja de Norvège devant l'art contemporain

… et comment, chaque jour, depuis sa déclaration de non-candidature à un second mandat, et encore plus, depuis l’article du 25 janvier 2016 du Canard enchaîné, F. Hollande  « rigole  » et suit le précepte Carpe diem  du poète latin Horace – sous la forme d’un « après moi le déluge avec Macron ! « 

Bref, comme on dit chez nous, il en profite !

Nul doute que pour lui, la vie est belle : l’élimination de ses deux (ex)ministres de la Primaire du PS est achevée : B. Hamon minoritaire, n’a plus qu’à pleurer dans les bras de J.L. Mélenchon pendant que M. Valls  tombe dans ceux de E. Macron. Vraiment Hollande « a fait du bon boulot », comme dirait son (ex)ministre des Affaires étrangères, L. Fabius en parlant du « Front Al-Nosra » en Syrie.
Persuadé d’avoir éreinté définitivement F. Fillon, le joyeux drille en CDD,  savoure déjà ce qu’il pense être sa plus belle réussite de secrétaire du PS : devenir le secrétaire général adjoint du président Macron… D’ailleurs tous les instituts de sondage le lui ont prédit !

Alors, à Tours, le 10 mars 2017 , dans le CCC OD [Centre de Création Contemporaine Olivier Debré],  c’est « dans la dernière salle, la nef, là où est installée « La Chambre d’huile » de Per Barclay » (à côté du président mais tourné vers Mme Azoulay)-, que «  le président et la reine ont le plus ri.
Au bord de cette mer d’huile (sic) noire dans laquelle la nef se reflète (…), à la reine qui se penche à son tour, F. Hollande lance en rigolant : « Je vous tiens ! » (1)

Enfin, on sait à quoi sert  l’ « art contemporain » en France (2) !

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1 Une visite ultra-privée 11.03.2017 Delphine Coutier – Photo Guillaume Souvant /La Nouvelle République du Centre-ouest

2 lire  L’Imposture de l’art contemporain Aude de Kerros / Eyrolles 2016
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Autre exemple d’ « art contemporain »  :    » l’artiste contemporain » Poincheval en poule couveuse [un plagiat de Toine, une nouvelle réjouissante de Guy de Maupassant]

Lu sur le site du nouvelobs.com 20.04.2017 :
« Abraham Poincheval, coutumier des performances extrêmes (comme Toine et la poule !) , était très heureux, il n’en espérait pas tant. Il a vraiment réussi », a commenté  avec son « tweet » le porte-parole du centre d’art contemporain du Palais de Tokyo (Paris) :
Palais de Tokyo

@PalaisdeTokyo

Les poussins d’#AbrahamPoincheval sont à présent tous nés et en route vers une ferme en Normandie où ils couleront des jours heureux !  »

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Le musée dans tous ses états

27 novembre2008

Classé sèchement à la rubrique  » On peut éviter « (1)  sans aucun commentaire, le film  Musée haut Musée bas de Jean-Michel Ribes devrait-il passer pour cela directement aux oubliettes ?

J.M. Ribes a su croquer pour ce musée imaginaire des tableaux bien vivants, hauts en couleurs, avec une verve rabelaisienne qui m’a mise en joie. N’en déplaise au grincheux (2) !

Haut lieu, regroupant dans un cadre magnifique,  ce qui fut possédé pour son unique jouissance et pendant des siècles par la société d’en haut, le musée s’ouvre à nous et déborde pour notre plus grand plaisir de toute la richesse de notre culture. Chacun(e) y ajoutera sa touche personnelle, ses impressions, ses ombres et ses lumières.

      Le portrait du ministre de la culture en rose, prompt aux louanges devant les photos de sexes masculins est à la mesure de la farce (3)comme celui du conservateur en rouge qui le chaperonne, et le rassure sur la qualité de la prochaine exposition de nains de jardin :  » certains poussent des brouettes  » !

◊  Le tableau des têtards et des crapauds dans les toilettes, quand on a aperçu l’urinoir de Marcel Duchamp au milieu des autres, vaut aussi son pesant d’or… et de rire !

  ◊  La comedia dell’arte se poursuit… avec l’entrée des artistes  :
le duo aux costumes fleuris qui s’autoproclame œuvre d’art,
le créateur à l’absence géniale qui compose  le groupe  (filmé !) de neuf visiteurs – dont un critique, dans une salle vide,
et pour finir, José et le Family Art ou l’art  de mettre sa mère (Josiane Balasko)  dans un aquarium  rempli de formol (4).

Tout cela baigne dans une atmosphère où les mythes teintent en sombre ce que le jaillissement de la nature verdira. Mais comme il faut que chaque visiteur puisse créer sa propre vision de l’art, je laisse planer le mystère …
Y aura-t-il un miracle à l’apparition de toutes les madones du musée ?

             

1   Le Monde 19.11.08

Le préféré aussi de David Fontaine -dans Le Canard enchaîné 19.11.08-  qui classe le film parmi  » les films que l’on peut ne pas voir « .

3  Cf. par L’ingénue  :  C’est de l’art ?      Paroles de critiques      Jeu de piste dans l’histoire de l’art du XXème siècle

Comme un veau de Damien Hirst !

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C’est de l’art ? Non, c’est du veau !

   » On craignait une Berezina du marché de l’art  » écrit Harry Bellet*. C’est dire si  M. Damien Hirst**, plasticien britannique de 43 ans, fait trembler les galeristes*** en vendant directement quelques 223 oeuvres chez Sotheby’s à Londres les 15 et 16 septembre 2008.

   Certes « le lot n°42  » Theology, philosophy, medicine, justice « (excusez du peu !), des requins plongés dans deux aquariums  remplis de formol, a plafonné à 2,35 millions «  et est resté invendu ; mais l’artiste s’est bien rattrapé avec son « bovin plongé (aussi) dans le formol et surmonté d’un disque d’or « . 

    Que les spéculateurs se rassurent ,  » Le Veau d’or «   est toujours debout et vaut à ce jour son pesant de 13 millions, une bagatelle pour ce milieu-là …  qui saura le revendre bientôt le double ! 

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NB A la question C’est de l’art ? M. François Pinault répondrait «  oui, c’est du lard !  » puisqu’il possède et a exposé au Palais des Arts de Dinard de juin à septembre 2009  Mechanical pig (2005) de Paul McCarthy, avec en bonus une leçon de morale de  milliardaire : «  Le cochon endormi devient ainsi le témoin (sic) des dérives consuméristes de l’univers visuel américain et nous pousse à prendre de la distance par rapport à nous-mêmes et à nos vanités.  » Nul doute que le brave homme regarde désormais d’un autre oeil la tranche de jambon aux coquillettes de son repas du soir !  L’art  depuis Marcel Duchamp, c »est aussi l’art de se moquer des pauvres privés du festin de la vraie culture…

voir M. Pinault, le milliardaire qui n’a pas peur des artistes  (8.09.09)

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* dans son article  Enchères record pour la vente Damien Hirst Le Monde 17.09.08

** Disciple de Marcel Duchamp  et de sa   » Fontaine  » un banal urinoir,  il est reparti avec seulement 89 millions d’euros.  (140 millions d’euros selon H.B. dans son article Le Monde 21/22.09.08 (?)

                  Parmi les premières oeuvres de D. Hirst, dans les années 1990         – déjà la tentation du bovin 😉 figure  » A Thousand Year  » : un caisson transparent contenant une tête de vache sur laquelle s’acharnent mouches et asticots. » (cf l’article de Harry Bellet Le Monde 13 septembre 2008) – Etait-ce une allégorie du monde de l’art contemporain selon Hirst ?

*** «  La galerie qui perçoit généralement 50% des transactions, est le passage obligé du marché de l’art… En France, cette vente d’oeuvres de Damien Hirst qui lui permettrait de toucher l’intégralité de l’adjudication serait interdite. Un commissaire-priseur ne peut théoriquement pas vendre des biens neufs.«  (id)

                                                                

L’art de la tromperie sur l’art

8 mai 2008

En ce mois de mai 2008, l’art de la tromperie sur l’art s’expose en France, dans lsalle consacrée aux frères Duchamp – dont Marcel le surdoué qui inventa les  » ready-made  » et changea ainsi la face du monde de l’art – au Musée Maillol, rue de Grenelle, et en Suisse, – à la Fondation Beyeler, Baselstrasse pour l’exposition Action Painting.

  Du détournement simpliste d’objets industriels de Marcel Duchamp à la dégoulinure de peinture sur une toile posée par terre de Jackson Pollock, l’extase si  » financièrement correcte  » est garantie.

L’art depuis Marcel Duchamp est une  » valeur refuge  » pour les plus riches. Alors la  » critique d’art « contemporaine, les galeristes, les propriétaires de salles de vente et autres spéculateurs – inlassablement font passer le message : l’art n’est beau que lorsqu’il est cher !

        Et en juin, il reste encore au 2ème étage de l’aile Richelieu,L’ange de la métamorphose, Jan Fabre  auquel le musée du Louvre a donné carte blanche avec (entre autres) son  » Autoportrait en plus grand ver de terre du monde  » sortant de pierres tombales   brisées et  » spécialement conçu pour la salle Rubens  » !

Marcel, Jackson et Jan feront-ils blêmir de rage ou de jalousie le fantôme de Rubens, après avoir fait glousser de plaisir les marchands d’art ?