L’effet « Larsen » sur les abrutis forcenés de Seine-Saint-Denis

23  juillet  2009   « Du seum bien vicere » **  12   mai  2013      /       18  mai  2013

◊ ◊ J’avais remis cette note en avant le 12 mai 2013, tellement elle me semblait d’actualité par rapport à la place que ses imprécations haineuses ont prise dans l’esprit « des Algériens nés en France» , comme se désigne lui-même le « rappeur » Hacène Souadji (ou « Larsen »- né en Seine-Saint-Denis), excluant  de facto, toutes celles et tous ceux qui,  de parents algériens et né(e)s en France, vivent bien et respectent les valeurs de leur citoyenneté  française.

On avait vu en 2012, un forcené, Mohamed Merah,  mettre sa haine en actes, et assassiner 7 personnes à Toulouse et à Montauban.

Et le soir du 13 mai 2013, on a vu d’autres abrutis forcenés, débarquant par centaines, au milieu de la foule joyeuse de la place du Trocadéro.  Comme ils s’entraînent chaque jour, dans nos banlieues jadis paisibles, à violenter les personnes, à vandaliser l’espace public, à piller, à voler, à trafiquer, à attaquer la police etc.,  ils  nous ont montré  les seules choses qu’ils sachent faire :  brûler !  saccager  ! blesser ! gueuler leur haine ! injurier !
Leurs familles, leurs parents, leurs ami(e)s les ont-ils accueillis de retour à Saint-Denis ou à Saint-Ouen, comme des héros algériens  – puisqu’ils ne veulent pas de leur nationalité française ?  Bientôt, comme à Marseille, les mères pleureront-elles leurs fils assassinés par la mafia rivale et supplieront-elles d’abord le ministre de l’intérieur pour finir par crier allah akbar ? Où est notre République ?

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23 juillet 2009

C’est, nous dit-on, un «  rappeur de proximité »*. Il s’appelle Hacène Souadji alias Larsen. Il est né en Seine-Saint-Denis ; et selon le journal Le Monde il serait : «  une des rares personnes à pouvoir rencontrer tous les gamins des cités de l’Ile-de-France.» Il serait donc quasiment le seul  à avoir  de l’influence sur « les gamins»  car il aurait «  découvert  le pouvoir des mots. »

J’apprends ainsi que le terme « gamins »  désignerait  pour le journaliste, les garçons et les hommes de 7  à … 47 ans !
Intéressons-nous  alors  aux mots de Larsen pour mieux connaître son pouvoir et ce qu’il cherche à transmettre  aux « gamins » dans son dernier disque  Du seum bien vicere **sorti en 2008, l’année où il a infligé  « des menaces de mort et des violences verbales » à son épouse.

Pour donner l’exemple ? dans une courte vidéo – pour  nous convaincre d’acheter son disque – il se présente  en brandissant un pistolet :

On n’est pas des gangsters / on n’est pas des fous/ on n’est pas des pédés / j’m’prends pour un homme qu’a des couilles***  / la guerre, c’est la guerre / faites pas les marioles / on sortira les kalachs ****/ ce s’ra la vraie guerre. /”

Ainsi s’exprime, celui qui veut    » parler aux hommes politiques et aux médias des jeunes de banlieue. Et parler aux jeunes des politiques et des médias. «   Quel programme politique, quel engagement social !

Et il faut de la patience pour saisir le texte qui donne son titre au disque , tellement l’homme coupe, recoupe,  » hasche/hâche » et » rappe/râpe » son discours  :  » tu rappes   / tu hasches hasches mieux qu’un speed de hasch « /. La drogue est omniprésente. Le tout  est suffisamment confus, décousu, ambigu pour qu’il puisse apparaître comme un message codé pour initiés, pour ceux qui seraient ses   » frères  » et qu’il  appelle   » les Algériens nés en France  » dans Pour tous les quartiers de France .

Ainsi il peut dire que / »‘  l’argent ça rend méchant « / mais il assure que  » le pactole il est bien coffré / du seum bien camouflé au frais.  « / Il débite une litanie sur le respect  :  » on est tous frères / même en galère même en temps d’guerre (?)/ il faut respecter ta mère/ ton père/ tes sœurs et aussi tes frères  » mais/ » on nique leur mère à tous les commissaires « / Et il  insiste   / « on naît ( n’est ?) pas pour la fierté de nos pères / achète  l’alcool, la bombe (?)  pour nos frères (les Frères musulmans ?)/ et au milieu du rap  /tous à plat ventre / tire au kalach comme le Hamas  «  /

Il termine sur l’air de la victime d’une crise identitaire, qui gémit d’être un bouc émissaire et de vivre dans la misère ; alors que dans la famille Souadji, laborieuse et honnête comme l’immense majorité des familles des quartiers de Francesa sœur aînée est biochimiste,  son autre sœur, capitaine dans l’armée, formatrice à Saint- Cyr,  son frère aîné est conducteur de trains  et son autre frère,  directeur d’une antenne d’éducateurs.

Difficile de penser que l’homme  puisse devenir un partenaire politique,  à moins que l’on accorde désormais un bonus à celui qui  »  a baigné dans les trafics et flirté (sic)  avec le grand banditisme « …. un satisfecit à  celui qui a été  » jugé pour tentative d’assassinat.

Pour des questions de fierté et de territoire  :  « Un type est venu nous provoquer sur notre terrain (?). Il nous a fait la misère. Je suis allé chercher un fusil. Je l’ai braqué et lui ai dit  » casse-toi « . Il a fait le chaud, j’ai tiré. »
L’homme a appliqué  une loi tribale qui bafoue la loi républicaine. Difficile de penser que l’homme, qui affecte la bonhomie en débitant des menaces,  puisse être le meilleur exemple et le meilleur conseiller d’éducation et d’orientation pour les gamins d’Ile-de-France qui écoutent son disque.
Quand l’homme dit  :  » j’ai fini par comprendre qu’il fallait agir avec les mots « ,  il ne dit pas pour autant  qu’il s’en servira pour rappeler aux gamins leurs droits et leurs devoirs républicains. Il ne dit pas le fond de sa pensée ; il ne dit pas qu’il cherche plutôt à manipuler les consciences. Car la  répétition quasiment hypnotique, saupoudrée d’islamisme,  des mêmes mots sur les  drogues et leurs juteux trafics ; la répétition des mêmes mots sur les armes  de guerre  (avec l’argent des drogues)  pointées sur des victimes désignées à l’avance, celles et ceux (en France ou ailleurs) qui n’obéissent pas à  » ses lois (?) « , celles  de  » sa communauté (?)  » ; tout cela ressemble à un dangereux décervelage.

Il  tient volontairement -pour faire diversion-  un double, voire un triple langage,  surtout avec les journalistes ; sa pensée est trop  » haschée »,  trop  » rappée »,  trop frappée de  sous-entendus, pour ne pas dissimuler habilement des arrière-pensées …  très inquiétantes.

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Rappel du sens des mots en anglais – dictionnaire Robert & Collins (poche) : rap   / verbe to rap  frapper rape  / verbe to rape  violer   rapist / violeur        

* Rappeur de proximité    Luc Bronner  citations en italiqueet en gras pour les propos de Larsen- Le Monde du 10 juillet 2009 / pour la photo de Stéphane Lavoué,  le rappeur a posé le pistolet.  Pour la publicité de son dernier disque Du seum bien vicere, il avait choisi de montrer un large couteau  dont il chauffait  la lame.

** traduction  : « Du haschich bien servi » /   haschich ou seum  mélange dit  sum  de l’arabe  semm سم   qui signifie poison

                                       ♠  12 mai 2013 Mais quelle mouche a donc piqué la Sécurité routière pour reprendre l’expression « avoir le seum  » dans sa campagne de prévention de la conduite en état d’ivresse pour les jeunes ? A force de vouloir faire démagogique  » façon  jeune branché « , c’est le gouvernement lui-même  qui banalise l’argot  mi – arabe mi – verlan des trafiquants de haschich. Expliquer la dangerosité des soûleries mortelles  avec le mot   » seum  » est une autre façon  dangereuse d’infantiliser les jeunes, en adoptant le  même vocabulaire tordu que ceux qui leur vendent ce  » poison  » dès le collège ou le lycée. C’est lamentable !

  *** nous l’appellerons donc :  l’homme

**** En 2008  » lorsqu’ils viennent l’interpeller, les policiers découvrent des armes .  »   ___________________________________________

NB    Le  nom du département de Seine-Saint-Denis a vite été  » hasché « et  » rappé  »  en  » 9- 3  » ou en   » 93  » ;   avait-il trop de lettres ?   évoquait-il trop la chrétienté ?   était-il trop chargé d’Histoire de France ?

Justement, la veille du 14 juillet 2009, dans la bonne ville de Tremblay-en-France où habite Larsen, et où un programme de réjouissances avait été préparé par la municipalité pour la fête nationale (comme dans les 36 000 autres villes et villages de France),   « les tout-petits (sic)  c’est-à-dire les garçons de 10 à 14 ans,  ont  préféré  jouer-à-faire-exploser-des-fusées-et-à-incendier-des-voitures jusqu’à minuit, suivis par « les gamins » de 15 à 17 ans qui voulaient  jouer- à -la -guerre- avec- les- policiers. L’homme Larsen, venu en voisin, a expliqué :  » Tout ça, c’est d’abord le signe d’un ennui profond. »  Ben, voyons ! et si les « tout-petits » et les « gamins » étaient déjà sous influence ?   

* En Seine-Saint-Denis, les tirs de  » mortier  » s’invitent au 14-Juillet /reportage de Luc Bronner Le Monde 14.07.09

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