L’exemple du « tank » de M. Attali ou la finance toxique des PDG

   Note augmentée le 27 août 2010           

( Air connu (?) quand  un « think tank » rencontre un autre « think tank » ….

… même d’autres « think tank* », ainsi  par exemple  le 5 mai  2010, M. Attali a organisé un séminaire avec plusieurs  think tank  – à noter que lui s’affranchit des guillemets – et   il en donne la définition suivante « organisations indépendantes (sic) qui analysent la situation économique et sociale et établissent des propositions en conséquence, afin d’alimenter ses réflexions. »

M. Attali ne nous en dit pas plus sur liberationdelacroissance.fr.
Quels  « tank »  ? Quels en sont les membres ? etc.
Une certitude cependant :  dans le « tank » de M. Attali – et pour un PS,  quelle  carence de « care »**  autrement dit, quel manque d’attention pour le petit peuple des salariés et des retraités  du public et du privé, des agriculteurs, des artisans  – il n’y a  aucun de leurs représentants, aucun syndicaliste  !

            Pour le pilotage de son  « tank  »   M. Attali ne fait confiance qu’aux PDG  des sociétés multinationales et des banques.

         … parmi lesquels M. René Carron, PDG du Crédit Agricole, un « expert » qui a si bien compris la leçon de la crise financière de 2008 qu’il persiste -( comme son collègue M. de Villeroy de Galhau de BNP Paribas) – à provisionner   750 millions supplémentaires en 2010 sur son portefeuille d’actifs toxiques évalué par le groupe, fin 2009 à 12,5 milliards d’euros… alors que ces actifs toxiques avaient engendré une perte cumulée en 2008 et 2009 de 4 milliards 85 millions d’euros.  (AFP. Le Monde 21.05.10). Les petits épargnants du Crédit Agricole apprécieront le jonglage de milliards.

Ledit  « tank » de J. Attali  avait formulé 316 « décisions » en janvier 2008.
Devant la commission des finances de l’Assemblée nationale*** – le 19 mai 2010- qui l’interrogeait sur l’inadéquation de ces propositions avec la situation de crise, J. Attali a préféré déclarer qu’il n’avait « aucun remords » (sic), qu’il n’en tirait aucune leçon, ne faisait aucune autocritique et que « l’idée d’introduire des règles plus contraignantes dans le jeu de l’économie financière [lui faisait] penser à l’histoire de l’ivrogne qui cherche sa clé au pied d’un réverbère…»

Nouvel Attila du PS,  M. Attali, le donneur de leçons de finance  dans son « tank »   est un peu lourd.

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* Le parler Bobu ne connaît pas le pluriel.
**  Projet de société adopté par le PS le 30.05.10 et présenté comme la « première pierre» de son programme de gouvernement pour 2012,  par Mme Aubry,  gardienne du « care ».
*** cf   Jacques Attali rappelé à la réalité par les députés.  Patrick Roger Le Monde 21.05.10.

                                                                        

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