Embastiller un rival dans la France républicaine avant les élections de 2017

5  février 2017 : depuis 10 jours     15 février 2017 : depuis 22 jours

Dans le royaume de France, sous la Régence, le jeune François-Marie Arouet, coupable d’une épigramme en latin contre  Philippe d’Orléans, fut enfermé en 1717, pour onze mois à la Bastille. Il n’était alors qu’un fâcheux esprit aux écrits satiriques, qui à sa sortie de prison …  allait prendre le nom de Voltaire…

Et trois cents ans plus tard, comment s’y prend-on  pour embastiller  François Fillon,  désigné comme « fâcheux » pour l’exécutif  PS  et son plan M comme Macron, ou comme Machination médiatique ?

C’est simplissime, puisque tout a été finement préparé… par le gouvernement du président Hollande et le ministère de la Justice de  Mme Taubira, en 2013 – 2014.
D’abord, la création d’un procureur de la République financier,  le 5 novembre 2013,  puis par décret du Président de la République, en date du 30 janvier 2014, la nomination de Mme Eliane HOULETTE, avocat général près la cour d’appel de Paris, nommée avocat général à la Cour de cassation pour exercer les fonctions de procureur de la République financier près le tribunal de grande instance de Paris.

Dans le contexte de la circulaire du 31 janvier 2014,  Mme Taubira a expliqué que la fonction de procureur de la République financier s’exerce selon des critères précis concernant  «la personnalité de l’auteur ou de la victime» la circulaire cite notamment les élus – ou encore de la «médiatisation possible ou effective de la procédure».

Il ne restait plus qu’à « activer » les intermédiaires entre le gouvernement et le Canard enchaîné (source médiatique de la machination)… C’était le sujet de la note précédente : Une fin de quinquennat au goût de fiel et de cendres .

Le 25 janvier 2017, le jour-même de la parution de l’article (!)  Mme Houlette était prête ! Elle ouvrait une enquête préliminaire sur François Fillon, candidat de la droite et du centre, pour le Premier tour de l’élection présidentielle d’avril 2017.

Depuis, la fureur médiatique atteint son paroxysme…..
…………..Qui diable y résisterait ?

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Cf. Le Monde du Droit Le magazine des professions juridiques

Décret du 30 janvier 2014 portant nomination (magistrature)

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                                   ♦ Apostille ♦

Dans la scène 8 de l’acte II du Barbier de Séville, Beaumarchais concluait : « Qui diable y résisterait ? »

♦ NOUS si on résiste  en ayant conscience que l’enflure de la calomnie contre François Fillon n’est que la volonté d’un pouvoir honni par les Français, qui se venge en donnant en pâture des informations privées, par le truchement d’un hebdomadaire, aux médias des patrons milliardaires et soutiens de la candidature du ministre démissionnaire,  afin d’imposer  « leur candidat Macron»  par les moyens les plus vils.

♦ NOUS si on refuse de s’incliner devant leur calomnie déferlante, partout, dans tous leurs médias et  réseaux sociaux, depuis le 25 janvier 2017… ♦ depuis 20 jours, 24 heures sur 24…

♦ NOUS car s’incliner  devant cette pratique indigne, c’est renoncer à la présomption d’innocence de François  Fillon, à la démocratie, au libre-arbitre de chacun et chacune d’entre nous, c’est faire allégeance au pouvoir démesuré de l’argent de ceux qui nous méprisent  et nous manipulent  honteusement.

♦ NOUS car s’incliner devant leur calomnie, c’est jurer aux ultras riches qu’ils gagneront encore à la prochaine élection présidentielle de 2022, puisqu’ils seront encore plus riches, encore plus puissants.

♦ NOUS car s’incliner devant leur calomnie, ce serait leur redonner le droit d’embastiller qui bon leur semblerait, comme sous l’Ancien régime, « singulier moyen de se défaire d’un homme », pour Beaumarchais comme pour NOUS.

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