A Verdun, la fausse gloire de Monsieur Hollande

Monsieur Hollande a pris sa décision.  Et ce n’est pas la courbe du chômage qui  lui fera renoncer à  sa candidature pour un second quinquennat.
N’a-t-il pas lancé le 14 avril 2016, sur France 2, son célèbre : « Ça va mieux ! » et  depuis  n’a-t-il pas déclaré  « Ça va mieux ! même si ce n’est pas vrai pour vous » ?  Il parlait avec cynisme de ceux qu’il avait rayés de la liste de ses interlocuteurs ce soir-là.

Bien stimulé semble-t-il (?) par ses escales de février à Tahiti, à Lima et à Buenos-Aires (1) Monsieur Hollande  est vraiment en grande forme. Un « proche » le disait aux journalistes dans l’avion  : « Ce qu’il veut, c’est laisser une trace, entrer dans l’Histoire. »
Ce qu’il veut, c’est la gloire ! Depuis 2012… il ne pense qu’à  cela :  Avoir la gloire du président réélu.

Alors ! Quoi de mieux pour « entrer dans l’Histoire » que d’approcher la vraie gloire de nos vrais héros de Verdun ?  Lui, qui n’a d’autre médaille militaire que le bon souvenir de son passage au 71 ème régiment du génie d’Oissel.
Lui, ancien lycéen de Neuilly qui affirmait :  » j’ai été très heureux de cette période. J’ai beaucoup appris (sic), et pas simplement pour savoir ce qu’était l’armée mais ce qu’étaient les hommes, en l’occurrence qui étaient sous mes ordres et qui étaient des gens très modestes. (sic) » (2 )

 Quoi de mieux pour laisser une trace que mettre ses pas dans ceux de F. Mitterrand, le président de la Gauche aux deux septennats ?

C’est pourquoi Monsieur Hollande veut profiter du centenaire de l’horreur de Verdun en 1916 pour imiter « le geste fort de François Mitterrand »(3) tenant la main d’Helmut Kohl, un 22 septembre 1984…
… Il est convaincu que tenir la main de Madame Merkel devant l’Ossuaire de Douaumont, le 29 mai 2016, scellera sa Gloire du 2ème tour de 2017.

J’ignore quelle sera la trace de ce président dans notre Histoire de France………………….

Mais je sais que la mémoire des  130 000 jeunes soldats de l’Ossuaire de Douaumont, la mémoire de nos si jeunes et si beaux grands- pères tués et blessés par millions, sur tous les fronts, pendant quatre sanglantes années, brillera toujours à des années-lumière de l’ambition politique de l’énarque.

Aussi, retrouvons-nous à Verdun – cent ans avant Monsieur Hollande – entre février et juin 1916, en lisant le carnet de notes de Jean-Ernest Tucoo-Chala 23 ans (Hautes-Pyrénées) (4), né à Pau en 1893, ouvrier dans l’industrie automobile. En avril 1914, il a fait son service militaire dans l’artillerie, à Tarbes.

18 février 1916 : « Les Boches attaquent au bois des Buttes, sur tout le front et jusqu’à Verdun ; il y en a marre, marre, marre. Tout est noir en moi, seule l’idée de rentrer un jour, de revenir vite retrouver ma chérie et mes parents me  soutient encore mais que c’est long ! Interminable cette attente ! »
– 28 mai 1916 :   à Verdun, pris dans une attaque : « Il y a de quoi perdre la tête dans ce chaos (…) nous prenons en main les trois canons restants : ordre de tirer sans discontinuer hausse 2375 mètres à droite du fort de Douaumont. (…) c’est une véritable fournaise (…). Je ne suis plus comme les copains qu’un paquet de boue gluante. On ne vit plus, on est en sursis, des morts vivants et l’énergie ne peut rien contre la fatigue et la soif. »
– 30 mai 1916 : « à 5 heures, départ pour la position, nous devons faire ainsi : un jour de repos, un jour de ligne. On ne tiendra pas le coup longtemps car vraiment l’atmosphère devient irrespirable, une puanteur et cette saloperie de boue argileuse. La journée ressemble terriblement à la première ; ça tome sans discontinuer et toujours les mêmes ordres : « Tirez, tirez ! (…) 120 en 10 minutes ce n’est plus possible, la pièce nous brûle, elle va rougir, il faut la laisser se reposer. »
– 7 juin 1916 : « Nous tirons comme des dératés 1200 coups par pièce. Les attaques se succèdent, c’est une procession de blessés et de brancardiers qu’on évacue comme l’on peut et de petits groupes de fantassins qui montent pour les remplacer.
Pauvres bougres ! Combien reviendront-ils ? Nous, les artilleurs, nous avons de la veine malgré tout si on se compare à eux. »

Jean-Ernest Tucoo-Chala Verdin 1916

Jean-Ernest Tucoo-Chala Verdun 1916

  Je sais que les vraies traces de ces soldats  (que Monsieur Hollande  qualifierait  de « très modestes » comme ils l’étaient pour le général Pétain, au commandement à Verdun de février à octobre 1916)-,  sont depuis 100 ans dans notre Histoire de France par les témoignages et les livres des survivants, par les millions de pages de carnets et de lettres qu’ils écrivirent à celles et ceux qu’ils aimaient. Dans la boue des tranchées, épuisés, gelés, brûlés par les gaz, dévorés par la vermine, dans des situations atroces, ils  subissaient l’innommable.

Je sais que leur courage n’avait pas de limite et que tant qu’ils seraient vivants, ils continueraient à défendre une parcelle de terre française…

 

…. Alors à côté d’eux,  Monsieur Hollande     ? ………………….. ?

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1 Les coulisses du voyage de Hollande au bout du monde  Solenn de Royer Le Figaro.fr  26 février 2016

2 François Hollande  interrogé en avril 2012  par Jean-Jacques Bourdin, sur BFMTV,

3 Jean-Marc Todeschini , secrétaire d’État chargé des Anciens Combattants et de la Mémoire France 3 Lorraine

4 Source : TUCOO-CHALA Jean-Ernest, 1914-1919. Carnets de route d’un artilleur, Biarritz, J.et D. Deucalion, 1996, 116 p.

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20  -28 – 31 mai  2016

De l’horrible danger de la lecture (1765)

7 mai 2016 – 18- 21 février 2019 

 

À Ferney, entre 1761 et 1778,  dans la dernière et lumineuse période de sa vie, Voltaire écrivit L’Ingénu (1767) qui nous  est cher, mais aussi, en se consacrant toujours à la défense de la Justice et à la philosophie,  le Traité sur la Tolérance (1763)  et le Dictionnaire philosophique (1764).

On verra dans cet extrait,  comment il sut communiquer ses idées sous la forme spirituelle du pamphlet ou du libelle,  pour mieux défendre la liberté de penser et de lire :

« Nous, Joussouf-Chéribi (1),par la grâce de Dieu mouphti du Saint-Empire ottoman, lumière des lumières, élu entre les élus, à tous les fidèles qui les présentes verront, sottise et bénédiction.

Comme ainsi soit que Saïd-Efffendi, ci-devant ambassadeur de la sublime Porte (2), vers un petit État nommé Frankrom, situé entre l’Espagne et l’Italie, a rapporté parmi nous le pernicieux usage de l’imprimerie, ayant consulté sur cette nouveauté nos vénérables frères les cadis et imans (3) de la ville impériale de Stamboul, et surtout les fakirs connus par leur zèle contre l’esprit, il a semblé bon à Mahomet et à nous de condamner, proscrire, anathématiser ladite infernale invention de l’imprimerie, pour les causes ci-dessous énoncées :

1° Cette facilité de communiquer ses pensées tend évidemment à dissiper l’ignorance, qui est la gardienne et la sauvegarde des états bien policés.
(…)
4° Il se pourrait, dans la suite des temps, que de misérables philosophes, sous le prétexte spécieux, mais punissable, d’éclairer les hommes, et de les rendre meilleurs, viendraient nous enseigner des vertus dangereuses dont le peuple ne doit jamais avoir connaissance.
(…)
6° Il arriverait, sans doute,  qu’à force de lire les auteurs occidentaux qui ont traité des maladies contagieuses, et de la manière de les prévenir, nous serions assez malheureux pour nous garantir de la peste, ce qui serait un attentat énorme contre les ordres de la Providence.

À ces causes et aux autres, pour l’édification des fidèles, et pour le bien de leurs âmes, nous leur défendons de ne jamais lire aucun livre, sous peine de damnation éternelle. Et, de peur que la tentation diabolique ne leur prenne de s’instruire, nous défendons aux pères et aux mères d’enseigner à lire à leurs enfants.
Et, pour prévenir toute contravention à notre ordonnance, nous leur défendons expressément de penser sous les mêmes peines ; enjoignons à tous les vrais croyants de dénoncer à notre officialité quiconque aurait prononcé     quatre phrases liées ensemble, desquelles on pourrait inférer un sens clair et net.
Ordonnons que dans toutes les conversations on ait à se servir de termes qui ne signifient rien, selon l’usage de la sublime Porte.

Et pour empêcher qu’il n’entre quelque pensée en contrebande dans la sacrée ville impériale, commettons spécialement le premier médecin de sa hautesse (…) lui donnons pouvoir, par ces présentes, de faire saisir toute idée qui se présenterait par écrit ou de bouche aux portes de la ville, et nous amener ladite idée pieds et poings liés, pour lui être infligé par nous tel châtiment qu’il nous plaira.

Donné dans notre palais de la stupidité, le 7 de la lune de Muharem, l’an 1143 de l’hégire. »
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1 Avec « Nous, Joussouf-Chéribi, par la grâce de Dieu (…) » on croirait entendre Ahmet Ogras, turc (proche du président Erdogan)et vice-président du CFCM  [président 2017-2019]- Conseil français de culte musulman dans « Il n’y a pas d’islam radical », le 15 janvier 2015 [8 jours après le massacre de Charlie Hebdo].

Cf. par L’ingénue « Le président Macron, l’islam radical et la loi de 1905 » 9 janvier 2019.

2 L’Empire ottoman / la Turquie actuelle.

3 Les cadis sont des juges, les iman(m)s, des prêtres.

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   De l’horrible danger de l’islamisme antisémite pour la jeunesse…  à la nuit tombée, en bas des immeubles, dans les mosquées, sous les ponts, dans les prisons (1)…………………..

Voilà un libelle criant de vérité où le Nous, Joussouf-Chéribi  est devenu une menace réelle pour notre société française et ses idéaux humanistes et culturels.
Souvenons-nous, 75 ans après l’entrée dans Paris de la Wehrmacht nazie et de la Gestapo  d’Hitler,  le 14 juin 1940, et 250 ans après ce libelle de Voltaire :

  que le 7 janvier 2015, c’était encore l’INFÂME
(2)
, le retour des tortionnaires avec les djihadistes  Kouachi  qui s’acharnèrent sur les rédacteurs et les dessinateurs de CHARLIE HEBDO
  que les 8 et 9 janvier 2015, c’est Coulibaly, un comparse des Kouachi qui tue une policière, prend en otage des clients de la supérette casher de la porte de Vincennes et en tue quatre…
  pour venger Mahomet, 
  pour condamner, proscrire, anathématiser  notre liberté de penser, de penser pour lire, de penser pour écrire et de penser pour dessiner, selon notre esprit et notre humour (3)

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1 Voir la vidéo (La Chaîne Parlementaire) de la question de M. Falorni au ministre de la Justice, le 6 avril 2016, sur les « casinos » de salafistes dans la cour de la prison de Saint-Martin-de-Ré.

2 « L’infâme  » est le mot de Voltaire pour désigner le fanatisme religieux.

Pour  les gribouillis sur nos murs, des « nique les profs » « shit » et « fuck « ,  aux croix gammées, et autres barbouillages  antisémites et obscènes, sur nos murs et dans les cimetières juifs, point n’est besoin de penser… la bêtise et la haine suffisent.
Cf. 
par L’ingénue : Paris 1944 : libéré des nazis – Paris 2014 : occupé par les djihadistes
S’y ajoutent depuis vingt ans, des pillages, des incendies, des attentats  qui marquent la régression de ces milliers de personnes à l’état de barbares.

 

En toute impunité, les salafistes et les frères musulmans poursuivent leur infâme  décervelage antisémite de la jeunesse.
Avec
eux les gribouilleurs illettrés sont  devenus des brutes haineuses, soumises, entraînées au djihad à  Saint-Denis-la Mecque et,  à chaque incendie, chaque agression, chaque viol, chaque lapidation, chaque destruction de bien public, chaque émeute . . . ils hurlent  « allah akbar » !  »
C’est la guerre !
leur avait rabâché le « grand frère rappeur » Larsen.

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