Ce vendredi 3 février 2012, au menu de l’école publique

3 février 2012

  Discrimination et prosélytisme    ♦   Petite chronique des nouveaux Tartuffe         

Ce vendredi 3 février, il n’y aura  pas d’exemple de mère ou de père de famille venant apostropher, de façon agressive, le directeur ou la directrice d’une école publique laïque, parce qu’il n’y avait pas de poisson* au menu du restaurant scolaire !

Comme le dit si bien Michel Onfray,  l’église catholique, apostolique et romaine n’a plus « les moyens du bûcher » pour imposer quelque  dogme que ce soit, ni quelque  interdit  alimentaire, au service public de restauration scolaire.

De même, toutes nos  familles de confession juive qui ont toujours admiré et respecté  notre enseignement laïque,  n’ont jamais exigé de menu cascher à l’école publique, pour leurs enfants.
Il n’est que de se souvenir de la stigmatisation des leurs, par le port obligatoire de l’étoile jaune voulu par le gouvernement pétainiste pour complaire à ses  alliés nazis,  pour comprendre le drame de  la perte de l’égalité et de la liberté citoyennes qu’est la discrimination par le religieux.

C’est pourquoi il est bon de  savoir qu’ en ce vendredi 3 février 2012, dans les écoles maternelles publiques des secteurs 3 et 4 de la ville de Tours,  les enfants – qui ne mangeront jamais de poisson les autres vendredis de février–  ont  au menu,  de la galette au jambon … de dinde.
             Ce jour-là, les enfants de l’école publique n’auront mangé ni cascher, ni catholique, ils auront mangé islamique.

         Faudrait-il croire  que l’islamisme aurait  toujours « les moyens du bûcher» pour faire peur à ce point, à la société française du  XXI ème siècle, pour imposer  la charia  aux élus  municipaux, aux  conseillers généraux, aux conseillers régionaux, au ministre de l’Éducation nationale, au Premier ministre, pour interdire la consommation de viande de porc dans tous les restaurants scolaires de l’école publique ?

S’il y a  le souci de l’hygiène alimentaire, de la gastronomie , de  la diététique et du bio, chez les responsables des cuisines centrales, il y a désormais en permanence,  à la demande des élus,  l’impératif du  jonglage pour faire islamique.

De même, dans la ville de Joué-lès-Tours, en février 2012,  il y aura du poisson tous les mardis, le rôti de porc d’un jeudi (sur quatre), sera remplacé par de la … dinde,  et tous les mercredis (au centre de loisirs) et tous les lundis et tous les vendredis, ce sera du  sans porc.

             Est-ce parce que 2012 est une  année bissextile, que la restauration scolaire dans les écoles laïques est totalement islamique en février,  ou est-ce par crainte de menaces des pères et des  imams  ?

Au pays de Rabelais et des rillons,  dans notre pays libéré de la dîme infâme et de l’asservissement au pouvoir religieux catholique dès 1789,  il semblerait que  les hommes politiques – tous partis confondus, veuillent – après nous avoir infligé  la loi Debré –  nous faire courber  l’échine devant le coran.
    Le résultat est insupportable  : l’interdit islamique – avec la complicité des élus de la République laïque- introduit  dès l’école maternelle,  la notion de « péché » qui serait commis par les seuls enfants mangeant du porc, discriminés  aux yeux des autres   – ceux dont les parents** sont de la  « seule bonne religion islamique ».

Le dieu de l’islamisme
  (après le dieu du christianisme) vient semer la haine dans les esprits, la discrimination, dès le plus jeune âge, au sein même de notre école laïque et fraternelle.
 

 Le futur président de la République fera-t-il  une croix – ou  plutôt un croissant, sur cette fraternité sans discrimination religieuse, en transformant l’école laïque, libérée  de tous les dogmes religieux depuis sa création au XIX ème siècle,  en école d’obédience coranique ? 

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*Il  est bon de savoir aussi que le dogme catholique impose quarante-six jours de carême, c’est-à-dire quarante-six jours de jeûne du mercredi des cendres à Pâques, du 22 février au samedi 7 avril 2012.
Il me semble que les imams d’Indre-et-Loire ne trouveraient pas à leur goût que les enfants des familles musulmanes jeûnent à l’école publique et laïque, pendant tout ce temps, à cause du dogme catholique et qu’ils s’y opposeraient vigoureusement en portant plainte, soutenus comme à l’ordinaire,  par SOS racisme et par le MRAP.
**   Le « choix » laissé par les élus municipaux aux familles musulmanes a, en plus, un grave effet pervers sur les  parents, qui «surveillés par leur communauté »  sont tenus  par le contrôle, voire les menaces- contre leur gré et leur liberté de conscience – à  l’interdit pour leurs enfants. Ce « choix » introduit avec la discrimination, la pression du prosélytisme islamique dans l’école publique  et est donc doublement anti-laïque. 
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    8 février 2012        Clin d’œil à Molière dans la chronique des nouveaux Tartuffe de l’école laïque
     Face aux trois dieux des monothéismes vieux de dizaines de siècles, notre toute jeune laïcité n’a qu’une centaine d’années
Et même après la séparation des Églises et de l’État de 1905, il y a encore le statut concordataire en Alsace -Moselle et  des Tartuffe pour les servir au sein même de notre laïcité.
Les premiers (loi Debré 1959 jamais abrogée par le PS) pour subventionner totalement l’Enseignement privé de «caractère propre -sous-entendu religieux», les seconds pour poser sur la table du restaurant scolaire la loi de  leur premier commandement :   « Tu ne mangeras plus de viande de porc à l’école publique française car c’est interdit par l’islam.»

………………….mais chut ! il ne faut pas le dire, ni l’écrire – ce qui signifie que l’on n’a pas le droit de le penser (?) ….. sinon gare à la réaction d’un nouveau Tartuffe !  L’ingénue aura seulement droit à une leçon de morale laïque bien sentie sur son absence de bon respect des bonnes convictions laïques (sic) du monothéisme islamique :
« Quelle violence !  je suppose que vous avez écrit ce texte …  sous l’effet de la colère ….  Puis avec le recul, vous vous dites peut-être que vos propos sont allés  trop loin et ne sont plus tout à fait en accord avec vos convictions laïques qui impliquent aussi le respect des convictions de chacun. Et vous n’êtes peut-être pas très contente de vos écrits.»

          Au nouveau Tartuffe, la réponse de l’ingénue qui ne voulut ni demander pardon ni faire pénitence fut claire :
« Non, absolument pas, je ne regrette pas un mot de ce que j’ai écrit !
Non, c’est faux, Je ne suis pas en colère, je dis la vérité face à l’hypocrisie.  
Je suis très contente de ce que j’ai écrit : la violence n’est pas de mon côté et vous le savez bien
…»
 
 
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