Quand l’islam terroriste est le pire ennemi des droits de la femme

Note publiée le 14 janvier 2012  complétée le 16 juin 2013

Lire ou relire la note L’une à Kandahar, l’autre à Evry  (27 décembre 2009)
Au Pakistan, à Quetta,  s’exerce encore et toujours l’ignoble acharnement des terroristes d’Al-Qaida contre les femmes.
Le 15 juin 2013, ils ont posé une première bombe dans un car de jeunes étudiantes, repartant de leur Faculté,  faisant un véritable carnage, puis ils ont posé une deuxième bombe dans le service des urgences qui accueillait  les blessées et leurs familles, en poursuivant leurs tirs dans l’hôpital. [Le Monde .fr avec AFP 15.06.2013].
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    Note du 14 janvier 2012 complétée le jeudi 8 mars  2012 … par ce solennel  Appel des femmes arabes pour la dignité et l’égalité           

Pour un vrai Printemps des femmes arabes  au nom de leur liberté –  au nom de notre Liberté à tous

Les femmes arabes – mais aussi africaines, afghanes ou pakistanaises … en pays musulmans auront le droit de s’indigner le 8 mars -et tous les jours suivants – contre les discriminations des lois et codes de leurs pays Les longs siècles de soumission ont rendues nombre d’entre elles, singulièrement plus fortes et  admirables  :  elles ont l’intelligence fine, la bienveillance naturelle, le goût de la justice et pour l’humanité, l’idéal d’un  avenir meilleur.

Souhayr Belhassen, présidente de la Fédération internationale des ligues des droits de l’homme (FIDH) Tunisienne ; – Bochra Belhadj Hmida, avocate, cofondatrice et ex-présidente de l’Association tunisienne des femmes démocrates, Tunisienne ; Shahinaz Abdel Salam, blogueuse et activiste, Égyptienne ; Nawal El Saadawi, médecin psychiatre, écrivain et féministe historique, Égyptienne ; Tahani Rached, réalisatrice, Égyptienne ; Samar Yazbek, écrivain, Syrienne ; Azza Kamel Maghur, avocate internationale et membre du Conseil Libyen des Droits de l’Homme, Libyenne ; Wassyla Tamzali, féministe et essayiste, Algérienne.

« Nous, femmes arabes impliquées dans les luttes pour la démocratie, la dignité et l’égalité, nous, actrices au premier plan des changements exceptionnels que connaît le monde arabe, tenons à  rappelerà l’opinion publique que les femmes sont en droit de bénéficier au même titre que les hommes du souffle de liberté et de dignité qui gagne cette région du monde.

Depuis toujours, les femmes mènent des luttes pour obtenir des acquis, plus ou moins importants selon les pays. Mais ces acquis demeurent en deçà de leurs aspirations et font de leur statut un des plus reculés dans le monde. Les violences demeurent répandues tant dans l’espace public que privé et très peu de mesures sont prises pour mettre fin à ce fléau.

Les codes de la famille ne sont dans la plupart des pays arabes que des textes instituant l’exclusion et  la discrimination.   Les autres lois que sont le code de la nationalité, certains codes civils et les lois pénales ne font que renforcer   ces discriminations.
 Ces lois violent les droits les plus élémentaires et les libertés fondamentales des femmes et des fillettes par l’usage de la polygamie, le mariage des mineures, les inégalités en matière de mariage, de divorce, de tutelle sur les enfants ou encore l’accès à la propriété et à l’héritage.
Certaines lois permettent même à la parentèle masculine de tuer des femmes et des filles avec le bénéfice de circonstances atténuantes dans le cadre des crimes d’honneur.      

Si la majorité des pays arabes   (à l’exception du Soudan, et de la Somalie) a ratifié  avec plus ou moins d’empressement la Convention sur l’élimination de  toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (Cedaw) adoptée par l’ONU en 1979, ces ratifications sont restées sans impact réel sur le statut et la condition des femmes.

Aujourd’hui que le monde arabe est en phase de construction démocratique pour la consolidation de l’Etat de droit et des droits humains, nous considérons que si l’égalité ne peut se réaliser sans la démocratie, la pleine jouissance de cette démocratie ne peut se réaliser sans une égalité totale entre les hommes et les femmes.
C’est pourquoi nous appelons les États, les partis politiques et la société civile dans ces pays à tout faire pour que la dignité des femmes et leur égalité avec les hommes ne soient pas une fois de plus sacrifiées au nom de prétendues priorités.
Aucune démocratie en effet ne peut se construire au détriment de la moitié de la société.
Ensemble nous avons fait notre présent, ensemble nous construirons un avenir meilleur.
Nous exigeons :
– la préservation des acquis, l’égalité totale et effective et l’inscription des droits des femmes dans les constitutions ;
– les mesures législatives et administratives afin d’éradiquer es violences faites aux femmes ;
– la ratification et le respect de la Cedaw sans réserve dans son esprit et dans toutes ses implications concrètes ;
– l’adoption de lois qui protègent les femmes des inégalités sociales et économiques, des discriminations, en particulier familiale ;
– les mesures d’action positive afin d’assurer l’accès des femmes aux postes de décision et à leur pleine participation à la vie politique et associative ;
– la dénonciation des voix qui s’élèvent ici et là pour discriminer les femmes au nom d’une lecture rétrograde des préceptes religieux ainsi que celles qui voudraient leur interdire une participation pleine et entière à une vie digne et respectueuse des droits humains.»  (Appel paru dans Le Monde.fr 8.03.2012)

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Une directrice d’école maternelle m’a dit hier : « Je voyage beaucoup et, dernièrement en Ouzbékistan, j’ai rencontré moins de jeunes femmes, voilées avec le voile  islamique noir, qu’à Tours  et à Saint- Pierre-des- Corps – (Indre-et-Loire).    J’avais aussi entendu dire par une femme musulmane   : « Quand une femme voilée arrive dans une réunion, on se sent tout de suite moins libre,  comme sous surveillance. »
La République française serait-elle  moins laïque pour la condition féminine  que l’Ouzbékistan ?

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* Dans toutes les villes  françaises  l’on remarque cette discrimination des femmes surveillées par toute leur communauté selon la charia  imposée par les salafistes, les frères musulmans, les talibans et leurs fidèles alliés d’Al- Qaida.

       Ce sont les femmes elles-mêmes qui doivent s’indigner  au nom de leur liberté et de leur citoyenneté contre cette charia qui les considère comme des bestiaux possédés par les hommes de la tribu.
Il leur (nous) faudra un beau courage pour aller à contre- courant de  SOS Racisme, du MRAP,  de l’Union européenne, de l’incohérence et de la frilosité  des partis politiques du centre, de droite et de gauche incapables d’anticiper les risques de l’abandon de la laïcité à l’école et dans nos institutions ( maintien du concordat en Alsace et en Moselle, de la loi scélérate de 1959 – dite loi Debré), des gauchistes, des anarcho-libertaires soixante-huitards, des féministes *, et bien sûr  de l’UOIF,  de la Mosquée de Paris, du  CFCM, des imams des prisons  …
Elles trouveront les appuis nécessaires partout où est toujours  vivant et puissant l’esprit de la séparation de la religion et de l’État dans le fonctionnement démocratique de la  nation, l’esprit de la Laïcité universelle.     

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   Les Tunisiennes, les Égyptiennes, les Libyennes appellent déjà au secours en cet hiver islamiste qui les ensevelit.
Et  l’on peut prévoir que le bain de sang de la guerre civile en Syrie va précipiter l’arrivée au pouvoir des fondamentalistes islamistes,  les Syriennes en subiront immédiatement les méfaits.
 
* Cf.  Le « chat » du 8 mars   

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