L’effet « Larsen » sur les abrutis forcenés de Seine-Saint-Denis


23   juillet   2009   Du seum bien vicere 
note revue   12 et 18 mai 2013   et   le 13 mai 2019

  
23 juillet  2009

C’est, nous dit-on, un «  rappeur de proximité » (1). Il s’appelle Hacène Souadji alias Larsen. Il est né en Seine-Saint-Denis ; et selon le journal Le Monde il serait : « une des rares personnes à pouvoir rencontrer tous les gamins des cités de l’Ile-de-France. » Il serait donc quasiment le seul  à avoir  de l’influence sur « les gamins»  car il aurait « découvert  le pouvoir des mots. »

J’apprends ainsi que le terme « gamins »  désignerait  pour l’indulgent journaliste, les garçons  de 15  à … 17 ans  … voire plus ! 
Intéressons-nous  alors  aux mots de Larsen pour mieux connaître son pouvoir et ce qu’il cherche à transmettre  aux « gamins » dans son dernier disque          Du seum bien vicere (2) sorti en 2008, l’année où il a infligé  « des menaces de mort et des violences verbales » à son épouse ; pour donner l’exemple aux « gamins » ?

        Dans une courte vidéo – pour  nous convaincre d’acheter son disque – il se présente  en brandissant un pistolet :

On n’est pas des gangsters / on n’est pas des fous/ on n’est pas des pédés /
j’m’prends pour un homme qu’a des couilles
(3)  / la guerre, c’est la guerre /
faites pas les marioles / on sortira les kalachs 
(4)/ ce s’ra la vraie guerre. /”

Ainsi s’exprime, celui qui veut     « parler aux hommes politiques et aux médias des jeunes de banlieue. Et parler aux jeunes des politiques et des médias. »
  Quel programme politique, quel engagement social !

Et il faut de la patience pour saisir le texte qui donne son titre au disque , tellement l’homme coupe, recoupe,  » hasche / hache » et « rappe/râpe » son discours  :
 » tu rappes   / tu hasches  hasches mieux qu’un speed de hasch « /.
La drogue est omniprésente.

Le tout  est suffisamment confus, décousu, ambigu pour qu’il puisse apparaître comme un message codé pour initiés, pour ceux qui seraient ses   « frères  (comme les frères musulmans) » et qu’il  appelle   » les Algériens nés en France «  dans  Pour tous les quartiers de France .

Ainsi il peut dire que /  « l’argent ça rend méchant « / mais il assure que   « le pactole il est bien coffré / du seum bien camouflé au frais. » /
Il débite une litanie sur le respect  :  »
on est tous frères (salafistes ?) même en galère même en temps d’guerre (?)/ il faut respecter ta mère/ ton père/ tes sœurs et aussi tes frères «  mais/ » on nique leur mère à tous les commissaires « /

Et il  insiste   / « … / achète  l’alcool, la bombe  pour nos frères (djihadistes ?)/
et au milieu du rap  /tous à plat ventre / tire au kalach comme le Hamas » /

Il termine sur l’air de la victime d’une crise identitaire, qui gémit d’être un bouc émissaire et de vivre dans la misère ; alors que dans la famille Souadji, laborieuse et honnête comme l’immense majorité des familles des quartiers de France ,  sa sœur aînée est biochimiste,  son autre sœur, capitaine dans l’armée, formatrice à Saint- Cyr,  son frère aîné est conducteur de trains  et son autre frère,  directeur d’une antenne d’éducateurs.

Difficile de penser que l’homme  puisse devenir un partenaire politique,  à moins que l’on accorde désormais un bonus à celui qui  »  a baigné dans les trafics et flirté (sic)  avec le grand banditisme « …. un satisfecit à  celui qui a été  » jugé pour tentative d’assassinat. Pour des questions de fierté et de territoire  :  « Un type est venu nous provoquer sur notre terrain (?). Il nous a fait la misère. Je suis allé chercher un fusil. Je l’ai braqué et lui ai dit  » casse-toi « . Il a fait le chaud, j’ai tiré. »

L’homme a appliqué  une loi tribale qui bafoue la loi républicaine. Difficile de penser que l’homme, qui affecte la bonhomie en débitant des menaces,  puisse être le meilleur exemple et le meilleur conseiller d’éducation et d’orientation pour les gamins d’Ile-de-France qui écoutent son disque.


  Quand l’homme dit  :  » j’ai fini par comprendre qu’il fallait agir avec les mots « ,  il ne dit pas pour autant  qu’il s’en servira pour rappeler aux gamins leurs droits et leurs devoirs républicains. Il ne dit pas le fond de sa pensée ; il ne dit pas qu’il cherche plutôt à manipuler les consciences.
Car la  répétition quasiment hypnotique, saupoudrée d’islamisme,  des mêmes mots sur les  drogues et leurs juteux trafics ; la répétition des mêmes mots sur les armes  de guerre  (avec l’argent des drogues)  pointées sur des victimes désignées à l’avance, celles et ceux (en France ou ailleurs) qui n’obéissent pas à  » ses lois (?) « , celles  de  » sa communauté (?)  » ; tout cela ressemble à un dangereux décervelage.

         Il  tient volontairement -pour faire diversion-  un double, voire un triple langage,  surtout avec les journalistes ; sa pensée est trop  » haschée »,  trop  » rappée »,  trop frappée de  sous-entendus, pour ne pas dissimuler habilement des arrière-pensées …  très inquiétantes.

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Rappel du sens des mots en anglais – dictionnaire Robert & Collins (poche) :
rap   / verbe to rap  frapper
rape  / verbe to rape  violer   rapist / violeur               

1 Rappeur de proximité    Luc Bronner  citations en italiqueet en gras pour les propos de Larsen Le Monde du 10 juillet 2009 / pour la photo de Stéphane Lavoué,  le rappeur a posé le pistolet.  Pour la publicité de son dernier disque Du seum bien vicere, il avait choisi de montrer un large couteau  dont il chauffait  la lame. 

2 traduction  : « Du haschich bien servi » /   haschich ou seum  mélange dit  sum  de l’arabe  semm سم   qui signifie poison

                                       ♠  12 mai 2013

      Mais quelle mouche a donc piqué la Sécurité routière pour reprendre l’expression « avoir le seum «  dans sa campagne de prévention de la conduite en état d’ivresse pour les jeunes ?
À force de vouloir faire démagogique  » façon  jeune branché « , c’est le gouvernement lui-même  qui banalise l’argot  mi – arabe mi – verlan des trafiquants de haschich.

Expliquer la dangerosité des soûleries mortelles  avec le mot   » seum  » est une autre façon  dangereuse d’infantiliser les jeunes, en adoptant le  même vocabulaire tordu que ceux qui leur vendent ce «  poison  » dès le collège ou le lycée.
C’est lamentable !

 Nous l’appellerons donc :  l’homme

4   En 2008  « lorsqu’ils viennent l’interpeller, les policiers découvrent des armes. »

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NB    Le  nom du département de Seine-Saint-Denis a vite été  » hasché « et   « rappé  »  en  » 9- 3  » ou en   » 93  » ;   avait-il trop de lettres ?  Évoquait-il trop la chrétienté ?  Était-il trop chargé d’Histoire de France ?

             Justement, la veille du 14 juillet 2009, dans la bonne ville de Tremblay-en-France où habite Larsen, et où un programme de réjouissances avait été préparé par la municipalité pour la fête nationale (comme dans les 36 000 autres villes et villages de France),   « les tout-petits (sic) » c’est-à-dire les garçons de 10 à 14 ans,  ont  préféré  jouer-à-faire-exploser-des-fusées-et-à-incendier-des-voitures jusqu’à minuit, suivis par « les gamins » de 15 à 17 ans qui voulaient  jouer- à -la -guerre- avec- les- policiers.
L’homme Larsen, venu en voisin, a expliqué :  « Tout ça, c’est d’abord le signe d’un ennui profond. » Ben, voyons ! et si les « tout-petits » et les « gamins » étaient déjà sous influence ?    

* En Seine-Saint-Denis, les tirs de  » mortier  » s’invitent au 14-Juillet /reportage de Luc Bronner Le Monde 14.07.09

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       ET  DIX ANS  APRÈS               APOSTILLE

 

             13   mai   2019               

◊ ◊ J’avais remis cette note en avant le 12 mai 2013, tellement elle me semblait d’actualité par rapport à la place que ses imprécations haineuses ont prise dans l’esprit « des Algériens nés en France» , comme se désigne lui-même le « rappeur » Hacène Souadji (ou « Larsen »- né en Seine-Saint-Denis), excluant  de facto, toutes celles et tous ceux qui,  de parents algériens et né(e)s en France, vivent bien et respectent les valeurs de leur citoyenneté  française.

 Les assassinats,   les violences urbaines,    les drogues         

On avait vu en 2012, un forcené, Mohamed Merah,  mettre sa haine en actes, et assassiner 7 personnes à Toulouse et à Montauban.
Et 
le soir du 13 mai 2013 : on a vu d’autres abrutis forcenés, débarquant par centaines,   au milieu de la foule joyeuse de la place du Trocadéro.
Comme ils s’entraînent chaque jour, dans nos banlieues jadis paisibles, à violenter les personnes, à vandaliser l’espace public, à piller, à voler, à trafiquer, à attaquer la police etc.,
ils  nous ont montré  les seules choses qu’ils sachent faire :
brûler ! saccager  ! blesser ! gueuler leur haine ! injurier !

Leurs familles, leurs parents, leurs ami(e)s les ont-ils accueillis de retour à Saint-Denis ou à Saint-Ouen, comme des héros algériens  – puisqu’ils ne veulent pas de leur nationalité française ?  Bientôt, comme à Marseille, les mères pleureront-elles leurs fils assassinés par la mafia rivale et supplieront-elles d’abord le ministre de l’intérieur, pour finir par crier allah akbar ?

♠ PSG : la présentation du trophée annulée après les violences
Libération.fr Par AFP — 13 mai 2013

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En 2009, La MILDT : Mission  interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie, avait financé des vidéos, Et si ton dealer te disait la vérité ?  pour la jeunes des collèges et des lycées , qui  pouvaient alors entendre des paroles vraies sur le cannabis et la cocaïne.

Ces vidéos ont été censurées dès 2012, sous le quinquennat fumeux et calamiteux du PS ou Parti Stupéfiant de  M. Hollande, la  ministre de l’Éducation nationale Vallaud-Belkacem ayant été uniquement chargée de « sensibiliser » les collégiens et aux lycéens au « concept de genre » tel que vu par la communauté homosexuelle et les écrivains « dits modernes parce que pornographiques.

Depuis mai 2017, le parti de la-République-en marche  -et -qui- fume, du président Macron  a même  bloqué toute information médiatisée sur la dangerosité de ces drogues.
Les Français ont la palme européenne de la consommations de produits stupéfiants ….. et sont donc les meilleurs sources d’enrichissement de la théocratie islamique du Maroc – dont le roi Mohamed VI,  contrevient aux lois internationales, sans aucune sanction.

….. APRÈS LE SILENCE  TOTAL des médias  sur l’excellent  Rapport de la commission d’enquête du Sénat sur la politique nationale de lutte contre les drogues illicites  en mai 2003 …

…  et leur SILENCE  TOTAL  sur le dernier livre du Pr Jean COSTENTIN :

                 Le Désastre des toxicomanies en France  [paru en mars 2018]


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Paris, mardi 14 juillet 1789

 

      Dans l’ Histoire socialiste de la Révolution française * de Jean Jaurès     

 »  (…)  Il n’y avait pas d’ordre, pas de classe sociale qui n’ait eu quelques-uns des siens au plus profond de ces cachots noirs. Si le Tiers Etat et la Noblesse ne donnaient pas au mot liberté le même sens, du moins bourgeois et nobles se rencontraient-ils dans une commune haine du despotisme ministériel. Et l’attaque de la Bastille fut de la part du peuple, un coup de génie révolutionnaire… Ainsi la cour était comme isolée dans son entreprise de coup d’Etat : et contre les régiments étrangers qui cernaient la Révolution, c’est tout Paris qui se soulevait.

Avant tout il fallait des armes : entre 9 et 11 heures du matin, une foule immense se porta aux Invalides où était un grand dépôt de fusils, et enleva  en effet 28 000 fusils et 5 canons. La Bastille pouvait être forcée. Le Comité permanent des électeurs réuni à l’Hôtel de Ville essaya d’abord de prévenir le choc ; puis cédant à l’irrésistible passion du peuple, il essaya du moins d’obtenir par des moyens pacifiques la capitulation de la forteresse. Mais les négociateurs à la seconde tentative furent accueillis à coups de fusils : y eut-il méprise ? y eut-il trahison ? Le gouverneur de Launay paiera de sa tête tout à l’heure cette violation des lois de la guerre.

Conduite par quelques héros qui franchirent les fossés et coupèrent les chaînes des ponts-levis, la foule força la citadelle ; hésitants, divisés, les soldats se rendirent. Les gardes françaises avaient joué dans l’assaut un rôle décisif. Il est difficile de dresser une liste authentique des assaillants,  » des vainqueurs de la Bastille « .

Dès le lendemain, des prétentions sans nombre s’élevèrent. Le journal Les Révolutions de Paris ** donne une liste très courte de ceux qui se distinguèrent particulièrement :

  Le sieur Arné, grenadier des gardes françaises, natif de Dôle en Franche-Comté, âgé de vingt-six ans qui le premier s’empara du gouverneur, se porta partout avec courage….   Le sieur Hulin …qui avait engagé les grenadiers de Ressuvelles et les fusiliers de Lubersac à se rendre à la Bastille avec trois pièces de canon ….  Le sieur Elie officier d’infanterie … qui reçut la capitulation et s’élança sur le pont le premier pour forcer l’ouverture de la Bastille… Le sieur Maillard fils  qui portait le drapeau et le remit un moment … pour s’élancer sur une planche mise sur le fossé, pour aller prendre la capitulation.  Le nommé Louis Sébastien Cunivier, âgé de douze ans, fils d’un jardinier de Chantilly, est entré le cinquième dans la forteresse, a couru sur le haut de la tour de la Bazinière où était le drapeau, s’en est emparé et l’a promené avec hardiesse sur cette plate-forme.  Le sieur Humbert, demeurant rue du Hurepoix, qui a reçu une blessure dangereuse. Le sieur Turpin, fusilier de la compagnie de la Blache, caserne de Popincourt, commandait les citoyens qui les premiers ont été tués entre les deux ponts ; il a reçu lui-même une blessure à la main droite et à l’épaule. Le sieur Guinaut a reçu deux blessures légères et a rapporté l’argenterie du gouverneur à l’Hôtel de Ville. Le sieur de la Reynie, jeune littérateur qui s’est conduit avec courage.
L’assemblée des représentants de la Commune, ayant ouvert une enquête, constata, dans sa séance du 13 août   que MM. Hulin, Elie, Maillard, Richard du Pin, Humbert, Legry, Ducostel, Georget et Marc, s’étaient distingués à l’attaque et à la conquête de la Bastille, et arrêta qu’ils seraient recommandés … pour un emploi d’officier dans la nouvelle garde nationale.

Comme on le voit, ce sont des soldats de métier, des officiers comme Elie, de modestes industriels comme Hulin, des petits bourgeois comme le fils Maillard, qui dirigèrent le mouvement ;             mais les plus pauvres des prolétaires firent largement leur devoir. En cette héroïque journée de la Révolution bourgeoise, le sang ouvrier coula pour la liberté.
Sur les cent combattants qui furent tués devant la Bastille, il en était de si pauvres, de si obscurs, de si humbles, que plusieurs semaines après on n’en avait pas retrouvé les noms, et Loustalot, dans Les Révolutions de Paris, gémit de cette obscurité qui couvre tant de dévouements sublimes : plus de trente laissaient leurs femmes et leurs enfants dans un tel état de détresse que des secours immédiats furent nécessaires.

  Vingt mois plus tard, dans une lettre adressée à Marat, les ouvriers charpentiers dénoncent l’égoïsme des gros entrepreneurs qui veulent retenir tout le bénéfice de la Révolution, mais qui étaient cachés dans les jours de péril. Il paraît certain que les ouvriers charpentiers jouèrent un rôle actif dans l’assaut de la Bastille : habiles à manier la hache, ils étaient comme les sapeurs improvisés, ou comme  » les sapeurs du génie  » de la Révolution. »

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Livre publié en 1901. Extraits de l’édition revue et annotée par Albert Soboul / préface d’Ernest Labrousse
Editions sociales 1977
**Le journal Les Révolutions de Paris de Prudhomme, redigé en particulier par Loustalot, donne un récit des événements parisiens du 12 au 17 juillet, dans son premier numéro daté du 12-17 juillet 1789

  NB             La prise de la Bastille         document de L’histoire par l’image

Choses vues à Petiteville

Côté jardin

Cet hiver, l’écureuil trappeur* avait laissé sa trace dans la neige … mais à l’automne, il (ou elle) avait mis en réserve deux noix au milieu de la jardinière. Et voilà  les deux noyers de l’écureuil jardinier parmi les géraniums 🙂

 

lecureuil-jardinier-004-22
Côté rue

Petiteville fait mieux que Monaco, car le Grand Prix c’est tous les jours. Pourquoi des  » champion(ne)s   » respecteraient-ils des panneaux 50 et 30 et des passages piétons ?

D’ailleurs pour se protéger des dangereux piétons, les plus prudent(e)s équipent  leurs puissants véhicules d’un pare-piéton ou piétonne ; et pour se donner le frisson du safari, dans la jungle de Petiteville, ils le nomment pare-buffle.
Ainsi hier matin, sur un passage piéton, j’ai pu éviter de justesse l’un deux ! Pas étonnant,  puisque je suis  équipée d’un pare-mufle  !  🙁

1er juillet 2010 Voilà un bel exemple d’ équipement pare-mufle que je recommande aux piétons pour traverser une rue en toute sécurité : la solide brouette métallique qui ne laissera  aucun conducteur indifférent ; prendre le modèle pliant que l’on met facilement dans sa poche, dans son sac, ou dans son cartable ; c’est vraiment pratique et tellement efficace !

L'équipement indispensable de tout piéton ____________________________

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* Illustration  Chronique d’en (Iles de) France  

Les « bobos » et les « bobus »


5  juillet  2009

Il y a de cela une éternité – ou pour le moins 2400 ans-  dans le livre des Juges,  au chapitre de Jephté le Galaadite, on reconnaissait les Ephraïmites à ce qu’ils ne pouvaient  » prononcer correctement  » Shibbolet*, ils disaient Sibbolet ; plus près de nous, il y a 50 ans, Pierre Dac et Francis Blanche avaient reconnu chez les Babus l’impossibilité de dire indubitablement, ils ne pouvaient dire qu’indibutablement **.

J’ai déjà remarqué que les nouveaux bobos*** des médias, qu’ils soient ou non  les invités de la gauche à la noce  au cirque d’hiver, ne savent pas toujours comment parler et/ou comment  prononcer notre belle langue française. Je dirais volontiers que          par l’indubitable Shibbolet,  ce ne sont que des bobus !

        Les bobus adorent les mots anglais si exotiques comme Mécontent   « chat  » :   les mots  dialogue, échange, entretien, débat, conversation, discussion ont trop de lettres et sur internet l’espace est si petit. Alors  les bobus  » chat(t)ent, tchat(t)ent et re(t)chat(t)ent «  de telle façon, que bien souvent leur   » chat bla bla «  accouche … d’une souris.

L’actualité sinistre de deux accidents d’avion donnerait même aux bobus l’occasion de   » (t)chat(t)er sur les crashes « **** ( le bobu ne prononce pas le pluriel anglais – en l’occurrence, ce serait encore plus insupportable). On reconnaît le bobu à ce qu’il peut même dire ou écrire :  » l’avion s’est crashé «  ; le bobu impose ainsi sa marque d’indifférence et  de mépris  pour les victimes et leurs familles.

A la question bobue :  » Trop de unes avec des  » crashes «   ?  » Paul Quinio sur libération.fr  vidéo 5 jours à la une du 3.07.09   répond donc – sans postillonner (?) avec  huit fois le mot  » crash-es « et deux fois  le mot accident-s. On reconnaît bien là le directeur adjoint d’une rédaction bobue.

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*  mot hébreu : épi  / La Bible

**  sauf les nuits de pleine lune entre 23h et 23h05  – Série radiophonique : Signé Furax/ Le gruyère qui tue
Retrouver le deuxième épisode dans La mythologie de poche de la radio du 18.12.09 / émission Les passagers de la nuit de Thomas Baumgartner sur France Culture.

***Les nouveaux  bobos,   CSP+ hauts revenus  etc. raffolant du pouvoir et des médias, ayant  la  drogue et l’argent de la  drogue,  c’est-à-dire  les   beaux «  beautiful  » ( comme disent les bobus ),  le  » beau  » monde du spectacle et de la politique-spectacle,  de la gauche   pseudo-socialiste au modem , des  verts, des  ultra-gauchistes et (ex) gauchistes à la vieille droite des patrons et des banquiers. Toutes celles et tous ceux qui,  bien parvenu(e)s  aux affaires (sic)…  sont à la noce  depuis longtemps.

cf. La gauche à la noce    article d’Ariane Chemin dans Le Monde du 03.10.07
E
xtraits :   » En Mai 68, ils montaient sur les barricades. Le 15 septembre, ils étaient 800 à fêter au Cirque d’hiver / encore plus cher que la Mutualité à 15 000 euros la salle / le mariage du fabiusien Henri Weber et de Fabienne Servan-Schreiber.(…)
Foin des querelles (…) : du groupe trotskistelambertiste OCI aux hauts fonctionnaires centristes des Gracques (…) Est-ce la présence des banquiers – Bruno Roger, le patron de Lazard, Philippe Lagayette, de chez JP Morgan, ou Lindsay Owen-Jones, le patronde L’Oréal ? Celle des ténors du barreau, ou des patrons de télévision – Patrice Duhamel, Jérôme Clément, Patrick de Carolis ?  (…) ou le compagnonnage du journaliste Jean-François Kahn, patron de Marianne, avec Alain Minc, ami du président de la République.  »  ? (…)
Mécontent « Si on n’est pas invité ce soir, c’est qu’on n’existe pas socialement « , souffle le psychanalyste Gérard Miller à ses camarades de table. Patrick Bruel, Carla Bruni ou Julien Clerc (…) « 
 
Bel exemple de  » mot  d’esprit bobo- bobu  » de la part de M. Miller, assis à côté d’une brochette de   » people « ,  les chouchous dont les médias font leurs choux gras !  Notez  que  » people  » est un mot très important – source inépuisable de profits – dans le dictionnaire bobu.

**** Pour une oreille francophone délicate ( c’est-à-dire non bobue), le mot crash résonne comme crachat ( spit  en anglais) ; le crachat que l’on interdisait dans l’espace public par simple  prophylaxie au temps de la tuberculose. Certains, qui cumulent encore incivilité et ignorance continueront de cracher par terre …

NB  Autres exemples empruntés à la presse écrite :
La rédaction du  journal Le Monde titre le 9.10.09  p. 19 en très gros caractères :  » Le crash oublié  » pour l’article d’ Annick Cojean sur l’accident du 30 juin 2009 de l’avion de la Yemenia Airways qui décrit la détresse des familles comoriennes de Marseille ayant perdu un ou plusieurs proches.
Et  pourtant oublier le mot crash avait été (presque) possible pour Martine Laronche, dans le même journal, le 20/21.09.09   » Est-il mort ? Je n’ai rien vu  » sous-titre :   » Après un accident d’avion, le corps de chaque victime n’est pas toujours retrouvé. Cette absence rend le deuil encore plus difficile pour les familles.  » Dans cet article, la journaliste  a alterné le mot accident et le mot catastrophe  pour ne céder  qu’une fois,  pour  » le crash de Charm El-Cheikh « ,  à la phraséologie bobue des journalistes.

cf. ma note  Un chat n’est plus un chat

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