Ces enfants qui ont mal à la famille

4 mars 2009

        Les guerres, les déportations,  la  mort prématurée des mères, ne créent plus fort heureusement  dans la France de 2009,  ces orphelin(e)s innombrables des siècles passés.

Il serait cependant inutile de se réjouir en pensant que tous les pères et les mères bien vivants  désormais, veillent  ensemble jour après jour  sur leurs enfants, au sein de la même famille . Le papillonnage amoureux, l’égocentrisme  doublé de  l’incroyable  légèreté irresponsable des êtres adultes face à leurs devoirs de parents, ont eu comme conséquence de fabriquer des  familles  parfaitement décomposées.

Un million six cent mille enfants (1) font ainsi les frais de la  bonne (in)conscience  de leurs parents. Et en toute logique, parmi les trente mille enfants élevés par  deux hommes  ou  deux femmes,   un certain nombre connaîtra aussi  les charmes de la  séparation ;  rien ne permettant d’affirmer que  le couple homosexuel échappe à la règle générale de rupture du couple « moderne ».

Ainsi de  nombreux enfants, à l’aube du  XXIème siècle, ne sont plus orphelins mais ils ont mal à la famille. Et  je ne suis pas sûre que le projet de loi-sparadrap-beau-parent,  reconnaissant des droits à celle ou celui qui vit actuellement avec le père ou la mère,  les empêchera de souffrir et/ou de  chercher leur véritable origine  biologique.

On sait bien qu’un petit garçon ou qu’ une petite fille sait faire la différence entre   son vrai et son faux (beau) papa, entre sa vraie et sa fausse (belle) maman (2).           La  loi-sparadrap ne les empêchera pas de goûter à l’amertume de l’absence de l’être cher et d’avoir le coeur chagrin. 

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1 le monde.fr avec AFP  03.03.09

2 évidemment dans la situation  » homoparentale « ,  le faux (beau) papa est  soit un homme soit une femme – et la fausse (belle ) maman est soit une femme soit un homme. Une  » famille homoparentale  » décomposée, c’est quatre messieurs ou quatre dames pour un(e) enfant … pas simple non plus d’être un(e)  » homoenfant  » [néologisme problématique au regard des droits de l’enfant].

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