Revoir  » La Journée de la Jupe « , l’excellent film de J-P Lilienfeld

 Note du 25.03. 2009   –  complétée le 3.06.2014  et le 19 octobre 2014 

À revoir sur Arte le mercredi 22 octobre 2014 (13h30) et sur ARTE +7

« La Journée de la Jupe » permettra peut-être aux ministres de l’Education nationale – du PS à l’UMP confondus (sic)  qui se sont succédés depuis 25 ans, rue de Grenelle –/ beau quartier/ de  prendre la mesure de la lâcheté , du laxisme et de l’impuissance de leur politique éducative.
Comment ont-ils pu faire semblant d’ignorer tou(te)s ces enseignant(e)s blessé(e)s, agressé(e)s, injurié(e)s, humilié(e)s ?
Comment ont-ils pu accepter toutes ces années scolaires gâchées pour tant de lycéen(ne)s, tant de collégien(ne)s ♦♦,  tous ces apprentissages rendus impossibles par les perturbations et les violences permanentes d’une poignée d’élèves, toujours les mêmes, toujours incontrôlables ? 

Ce film de Jean-Paul Lilienfeld, interprété remarquablement – comme  à la Comédie-Française  – par Isabelle Adjani, Denis Podalydès et de très bon(ne)s jeunes actrices et acteurs est un extraordinaire plaidoyer en faveur de l’urgence d’un retour au savoir-vivre ensemble, au  devenir-citoyen ensemble* dans les établissements d’enseignement, pour que les professeurs puissent à nouveau, enseigner.

Film poignant où toutes les vérités sont dites
, où Sonia Bergerac, la professeur de français révèle l’hypocrisie  des garçons sur la virginité des jeunes filles, qu’ils disent « respecter» en ne s’asseyant pas à leur côté, alors qu’ils se passent en boucle  le film du viol collectif de l’une d’elles, qu’ils viennent de commettre ;  ce faisant, alors même qu’ils lui débitent leur chapelet d’injures sexistes obsessionnelles, elle met au jour la misogynie  millénaire des dogmes monothéistes ;  elle,  la femme savante en jupe, est « leur victime  désignée » , celle qu’il faut  humilier,  dépouiller de tout pouvoir, de toute autorité.

            

Quand rien, ni personne, ne peut plus arrêter les comportements brutaux et  compulsifs de  garçons de seize/ dix-sept ans …  quand ils se savent encouragés par le dogme islamo-intégriste de la soumission des femmes quand ils emploient toutes leurs forces et leur vocabulaire  obscène  à   s’imposer en « chefs » de la professeur et des jeunes filles … quand ils apportent leurs drogues et leurs armes dans les établissements scolaires…

… Ce n’est plus alors une comédie de Molière que l’on peut répéter avec plaisir dans l’auditorium du lycée, c’est la tragédie du naufrage de la transmission des valeurs laïques et culturelles ; c’est l’enlisement dans l’injustice, l’ignorance, la violence, bref le crétinisme.

On nous annonçait le retour du religieux au XXI ème siècle. Il est bien là, avec son sinistre cortège  de violences faites aux femmes ; avec partout dans le monde, le retour au  pouvoir de l’obscurantisme et de la terreur.

Après avoir voulu imposer en France, le port du voile islamique à l’école laïque,  la chape de plomb du dogme intégriste est toujours là, pour écraser les jeunes filles et les femmes.
Si j’entends dire par les féministes  que le port du pantalon a été  « une  grande victoire »  pour les femmes, je veux penser que face aux islamistes, la République saura défendre leur liberté et leur droit de porter  aussi … une jupe.

       OUI aux journées de la jupe ;  une façon aussi élégante que  féminine de  dire NON aux apprentis-talibans.      

 ♠ Au collège de Fenouillet (Haute-Garonne) une professeur de mathématiques a été grièvement poignardée vendredi 15 mai 2009 par un élève de 13 ans. (…) un collège sans  aucun signalement de violences. AFP 16.05.09

                         

♦♦ Voir « la Communication en Conseil des ministres :  les résultats de l’enquête Pisa (Programme international pour le suivi des acquis des élèves) Brève (sic) – Vincent Peillon – 04/12/2013  qui conclut : « Il faut s’occuper des 20% d’élèves en difficulté, et réaffirmer que l’aide aux élèves les plus faibles ne nuit ni aux meilleurs, ni aux moyens. (…) Toute l’action du Gouvernement répond à cet impératif : mieux venir en aide aux élèves en difficulté pour élever le niveau de tous. Au-delà de ces actions, Pisa invite (sic) à accélérer les réformes qui permettent de redresser le système éducatif français en lançant le deuxième acte de la refondation de l’École. »
 «Pisa invite » ! C’est bien la preuve que le ministre, le président et son entourage n’ont jamais prêté la moindre attention aux rapports de l’Inspection générale depuis trente ans ! Quel cynisme !
Après  le premier acte médiocre d’une réforme ratée des rythmes scolaires dont on voit  avec M. Hamon, en cette rentrée 2014, qu’elle n’est qu’aménagement de « temps périscolaire » toujours à la charge des municipalités,  et confortant la permanente réduction  du temps des apprentissages fondamentaux, par conséquent l’impossibilité d’améliorer les acquis de 20 % d’élèves.
♦ La refondation (sic) façon PS ne fera que fragiliser un peu plus l’édifice Éducation nationale.
Il s’en lave déjà les mains le président Hollande, et son «  changement, c’est maintenant » vire au même royal mépris de la France qu’avait Louis XV  avec son « après moi le déluge » !


*La loi du 15 mars 2004 sur la laïcité le rappelle avec vigueur : (…) « En protégeant l’école des revendications communautaires, la loi conforte son rôle en faveur d’un vouloir-vivre ensemble. »

 

La Journée de la Jupe     Arte                     La Journée de la Jupe   le site               

  Revue de presse      Le Monde  de  mars 2009

Deux journalistes ont travaillé sur le film. La première, Macha Séry dans le supplément TV daté du 15/16 mars 2009, le second, Jacques Mandelbaum dans Le Monde du 25.03.09 / version longue dans lemonde.fr du 24.03.09.

Macha Séry présente le film pour sa première diffusion du 20.03.09 sur Arte.
Le titre de son enquête sur trois pages
 : Fiction Mixité Egalité Laïcité donne le ton de son approche très documentée qui va à l’essentiel. Des propos de son entretien avec Isabelle Adjani, elle met en conclusion ces mots de l’actrice :  « J’espère que ce film aura une résonance chez les jeunes et leurs parents. Je suis sûre que ne donnant pas de leçon, il va contribuer à la réflexion. »
Il y eut 2 245 000 spectateurs pour voir ce film sur Arte…

Jacques Mandelbaum choisit le ton détaché de celui qui semble peu concerné par ce « lycée de banlieue à problèmes, du genre où les élèves terrorisent les enseignants. » La dérision l’emporte dans son commentaire, où il ne voit dans ce film qu’un « prétexte tragi-comique à une laborieuse leçon de morale civique. »
Dans sa version longue, le ton de la dérision ostentatoire revient  avec les formules « surf  habile entre farce et drame, gros numéro d’actrice  ». En fait  « le problème » pour lui est que cette jupe-là est cousue de fil blanc (sic).
Toute cette morale l’importune, d’après lui  – le meilleur cinéma est celui de « l’ambiguïté morale »,  et il estampille le film d’un ambigu « pourquoi pas », pour sa sortie en salles.

     Il faut croire que l’article de Jacques Mandelbaum a été jugé, plus  éditorialement correct  que celui de Macha Séry par la rédaction du journal,  puisque lui seul est archivé et accessible aux lecteurs sur lemonde.fr, en ce 30.03.09.

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19 mai 2014    ministère Hamon  /  directive LGBT du 7 février 2013

Où l’on voit  que l’opération « Ce que soulève la jupe » du ministère de l’Éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche n’a rien de commun avec le film La journée de la Jupe.
Il s’agit désormais pour M. Hamon, ministre, de
demander aux garçons et aux filles de venir en jupe dans leurs lycées de l’académie de Nantes, pour dire  » non au sexisme » , et aux professeurs de prendre une heure de cours pour parler Féminité et Masculinité ;  le groupe de pression  LGBT  ayant dans la Convention interministérielle du 7 février 2013 imposé la formation à la notion de « genre ». / cf. La notion de genre ? Vous avez dit bizarre ?

 

   Du coup, avec des garçons en jupe, la théorie du genre  brouille dangereusement le simple droit des femmes en France, à porter une jupe, en donnant sa bénédiction aux islamistes barbus en robe, qui leur imposent la burqa.
Sans parler de l’ambiguïté malsaine du titre Ce que soulève la jupe qui ressemble à un appel au viol !

Et sous couvert  de lutter contre le sexisme avec des garçons en jupe, le PS de M. Hollande et ses syndicats  ne feront rien pour obliger le patronat à verser un salaire égal pour un même poste aux femmes, et à leur donner les mêmes   promotions aux postes de cadres et de dirigeants.
Sortie de son cadre étriqué et de son prosélytisme sectaire, l’idéologie homosexuelle du genre n’est  qu’un faux-semblant impuissant. 
Pire, la théorie du genre est avec l’ intégrisme islamique, une trahison des femmes, un coup bas contre l’égalité citoyenne.
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Note du 25.03. 2009   –  complétée le 3.06.2014  et le 19 octobre 2014 

Prêt-à-porter féminin ou gynophobie de couturier ?

                     
Certes, les années de la belle élégance passées, les défilés de mode des héritiers anglo-saxons nous avaient habitués  aux jeunes femmes filiformes, parfois vêtues de sacs- poubelles par John Galliano et déambulant rapidement, d’un air fâché …

Mais cette année, le britannique Alexander McQueen a  voulu un décor qui les mette  vraiment en valeur.                        C’est pourquoi il a pensé spontanément à  » un tas de déchets bombés à l’or [qui] figure une décharge. Chaussure … crâne de cheval, cage à oiseaux… Tout est entassé pêle-mêle,« *  et il a décidé, pour mettre une note de gaîté, qu’elles seraient toutes enfarinées et maquillées en clowns.

 De plus, note Virginie Mouzat ,  » Leurs coiffes sont composées de canettes emballées dans du plastique (des sacs-poubelles) /encore (!)/ , d’un abat-jour, d’un enjoliveur de voiture, d’une cage à oiseaux défoncée… »                       Bref, de l’avis de tous, c’était « époustouflant »**. Imaginez donc mon cher, belles rimant avec poubelles !

Quel esprit ! Les invités séduits ont adoré et ils ont  » ovationné « ** un tel poète. En fait, toutes ces jolies jeunes femmes étaient devenues ridicules et laides à faire peur ! D’où peut-être la gynophobie du couturier ?

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NB  Je tente le néologisme gynophobie / avec gyno – femme, et sur le modèle des composés grecs en phobia, le  radical phobos « crainte », désignant la peur  du premier élément du composé (d’après le Grand Robert de la langue française ).

Autres exemples :

         » Chez Balmain… le créateur en titre – Christophe Decarnin  » semble aussi vouloir se faire peur . Il  » conduit la marque  aux sommets de la branchitude  » et habille  son mannequin de « déchirures inspirées  » :  jean-guenille troué au genou, taché façon cambouis.  «  plus c’est « trash », plus c’est « in »…  serait-ce le nouveau credo gynophobe de  la création française  ?  / page coordonnée par Catherine Maliszewski  le monde 2 – 11.04.09 /
         Si vous passez par Londres,  l’exposition  » Coups de chapeaux  » de Stephen Jones vous attend  avec sa création, un bonnet d’âne pour élève punie devant  tableau blanc – petite vengeance (?) / supplément M du Monde avril 2009 /

* Défilé Alexander McQueen  Virginie Mouzat  Le Figaro 10.03.09
**    Ode aux femmes triomphantes Mécontent Véronique Lorelle  Le Monde 12.03.009
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Alexander McQueen / photo Pascal Rossignol/Reuters

Automne-Hiver 2009-2010     Vogue.fr       / La leçon de maquillage des mannequins – ou comment enlaidir de jolies femmes n’est plus en ligne./

            29.09.09 Le britannique Giles Deacon est le  lauréat 2009 du Grand prix international de la mode  de l’ANDAM (Association nationale pour le développement de l’art de la mode) ;  Mécontent  Nonobstant  une certaine envie de se  faire peur en affublant  les jeunes femmes d’une énorme coque en plastique jaune ou d’un bandeau de borgne même écossais  ; enfin, la présence du ministre de la culture et des petits fours l’aura  sûrement rassuré !

Au jeu de  » Facebook a dit « 

Note complétée le 19 août 2011

Le jeu de    » Facebook a dit  »   deviendrait-il le dernier jeu à la mode ? Il semble bien, en ce printemps 2009,  mobiliser (sic)  des joueurs. La règle du jeu est fort simple : il suffit d’obéir aux ordres du « chef » de groupe. La question est alors : qu’attend le « chef » comme réponse  de la part de ses affidés ?    

 Il  est évident qu’il attend, pour (se)  prouver qu’il est  un vrai « chef » le plus grand nombre possible  de joueurs obéissants. Mais à n’en point douter, il  doit  également subodorer  l’effet déstabilisateur que cela aura sur le public,  voire  escompter quelques effets pervers et autres dérapages troublant la tranquillité ambiante. Le grand orgueil  du« chef » étant  de créer  l’événement à repasser en boucle  sur  Facebook, pour son prestige , pour attirer encore plus de joueurs lors de son  prochain jeu.  

Bref,  le « chef »  joue avec le feu. C’ est ce qui s’est passé la semaine dernière. Le « chef » avait dit réunion festive (sic) et feux de joie place Plumereau. Que cette place  soit  un haut-lieu du patrimoine de la ville de Tours *avec ces  belles maisons à pans de bois aux décors sculptés, n’avait aucun intérêt dans l’esprit du « chef ».
Les jeux étant faits,  quelques centaines de participants surexcités se sont  retrouvés sur la place, et l’on avait dans la nuit tourangelle, un nouveau concours ressemblant au concours général du jour de l’an**, le concours de l’agrégation des faiseurs ès feux de joie et des faiseurs ès  feux de poubelles.

le  jeu de    » Facebook a dit  »  ne ressemblerait-il pas à un nouvel attrape-nigaud  dangereux,  à une manipulation collective ?
 L’idée n’est guère réjouissante que l’on puisse  faire faire n’importe quoi et souvent le pire, à n’importe qui, en excitant toujours les plus violents et les plus bêtes.

            Piètre publicité pour  Facebook et ses amis .                

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* Tours  Ville d’art et d’histoire

** cf  mes notes  du 3 janvier 2009 Voici venu le temps…air connu 
et du 8 janvier 2011  Friandises, chocolats, ou caoutchouc brûlé au pétrole ?


   …  Deux  ans  plus  tard  en  Grande-Bretagne        Août  2011     

 «La Grande-Bretagne a été secouée la semaine dernière par les pires violences urbaines depuis au moins trente ans.
Des centaines de magasins ont été attaqués et saccagés, de nombreux bâtiments incendiés, et cinq personnes tuées.
Les fauteurs de troubles ont eu largement recours aux réseaux sociaux Facebook et
Twitter, ainsi qu’à la messagerie BlackBerry, pour s’organiser.
Deux jeunes hommes ont été condamnés, mardi 16 août, en Grande-Bretagne, à quatre ans de prison pour incitation aux troubles via les réseaux sociaux.
♦ Lors des émeutes qui ont sévi dans le pays la semaine dernière, Jordan Blackshaw, 20 ans, avait créé un événement (sic)  sur Facebook intitulé « Détruire la ville de Northwich »  (nord-ouest de l’Angleterre).
♦ Le deuxième accusé, Perry Sutcliffe-Keenan, 22 ans, avait  incité à une émeute dans son quartier à Warrington (nord-ouest de l’Angleterre), en ouvrant une page Facebook appelée « Organisons une émeute ».  » / Lemonde.fr avec AFP 16.08.2011 /

                      

Ces enfants qui ont mal à la famille

4 mars 2009

        Les guerres, les déportations,  la  mort prématurée des mères, ne créent plus fort heureusement  dans la France de 2009,  ces orphelin(e)s innombrables des siècles passés.

Il serait cependant inutile de se réjouir en pensant que tous les pères et les mères bien vivants  désormais, veillent  ensemble jour après jour  sur leurs enfants, au sein de la même famille . Le papillonnage amoureux, l’égocentrisme  doublé de  l’incroyable  légèreté irresponsable des êtres adultes face à leurs devoirs de parents, ont eu comme conséquence de fabriquer des  familles  parfaitement décomposées.

Un million six cent mille enfants (1) font ainsi les frais de la  bonne (in)conscience  de leurs parents. Et en toute logique, parmi les trente mille enfants élevés par  deux hommes  ou  deux femmes,   un certain nombre connaîtra aussi  les charmes de la  séparation ;  rien ne permettant d’affirmer que  le couple homosexuel échappe à la règle générale de rupture du couple « moderne ».

Ainsi de  nombreux enfants, à l’aube du  XXIème siècle, ne sont plus orphelins mais ils ont mal à la famille. Et  je ne suis pas sûre que le projet de loi-sparadrap-beau-parent,  reconnaissant des droits à celle ou celui qui vit actuellement avec le père ou la mère,  les empêchera de souffrir et/ou de  chercher leur véritable origine  biologique.

On sait bien qu’un petit garçon ou qu’ une petite fille sait faire la différence entre   son vrai et son faux (beau) papa, entre sa vraie et sa fausse (belle) maman (2).           La  loi-sparadrap ne les empêchera pas de goûter à l’amertume de l’absence de l’être cher et d’avoir le coeur chagrin. 

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1 le monde.fr avec AFP  03.03.09

2 évidemment dans la situation  » homoparentale « ,  le faux (beau) papa est  soit un homme soit une femme – et la fausse (belle ) maman est soit une femme soit un homme. Une  » famille homoparentale  » décomposée, c’est quatre messieurs ou quatre dames pour un(e) enfant … pas simple non plus d’être un(e)  » homoenfant  » [néologisme problématique au regard des droits de l’enfant].

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