” Le Sel de la Mer ” ou vivre libre en Palestine

  Le Sel de la Mer* ( Milh hadha Al-Bahr ) le dernier film d’Annemarie Jacir, est tellement proche de la réalité par son sujet comme par ses conditions de tournage qu’il est déjà une page d’histoire de la Palestine.

 Est-ce pour cela que la jeune réalisatrice palestinienne exilée en Jordanie s’est vue refuser par l’Etat d’Israël, l’autorisation de venir avec toute son équipe pour une première mondiale en avril 2008 dans le camp de réfugiés d’Amari, à Ramallah ?

 Après avoir écarté les écrivains et poètes israëliens en langue arabe du Salon du Livre de Paris, l’état d’Israël boucle donc la politique culturelle en Palestine, comme il a déjà bouclé la circulation des personnes par des murs **, des grilles, des barbelés et six cents points de contrôle.

 Avec lucidité et dignité, Annemarie Jacir évoque le poète Mahmoud Darwich et cite «  l’un de ses vers [qui] semble d’ailleurs résumer l’esprit du film :  » La route vers la maison est plus belle que la maison elle-même. « ***  

                                                                              

 * Entretien avec Annemarie Jacir pendant le Festival de Cannes 2008 en présence de Suheir Hammad (Soraya) et de Saleh Bakri (Emad)                                                            

  Le Sel de la Mer (Bande Annonce)

** (Re)voir l’excellent documentaire de S. Bitton : Le Mur

*** Propos recueillis par Mathilde Blottière (Télérama n° 3060)   

 Octobre -novembre- décembre 2008  sur Arte.tv       Gaza  Sderot   la vie malgré tout